Une délégation de 20 officiers de police et de gendarmerie a suivi une formation, du 10 septembre au 1er octobre 2019, à l’université de sécurité publique populaire de Pékin, en Chine.
Le Burkina Faso et la République populaire de Chine entendent partager leurs expériences en matière de sécurité. A ce titre, 20 officiers de police et de gendarmerie ont séjourné du 10 septembre au 1er octobre 2019, à l’université de sécurité publique populaire de Pékin, en Chine. Au cours de leur séminaire, plusieurs thématiques inhérentes au travail de la police chinoise leur ont été dispensées. « Les thèmes abordés au cours de ce séminaire sont divers et variés.
Nous avons commencé une première conférence sur le système de gestion de la police chinoise, l’aspect général de la sécurité publique, le système de supervision de la police chinoise, le système de décision de la police chinoise et son mode de direction, et le système de porte-parole de police et leurs fonctions », a déclaré le commissaire divisionnaire de police, directeur régional de la police nationale du Nord, Désiré Ouédraogo.
A l’entendre, le système de porte-parole est très important dans la mesure où la police chinoise rend compte au peuple de son travail de sécurisation des citoyens et de leurs biens et à son tour, le peuple évalue son travail. « Tout ce qui est fait comme innovation dans la police est portée à la connaissance du peuple chinois.
Selon des chiffres des porte-parole, au cours de 2019, de janvier à août, il y a eu 24 conférences pour rendre compte de ce qui a été fait. C’est un aspect novateur qui peut beaucoup nous inspirer », a souligné M. Ouédraogo. Les conditions nationales de base sur la Chine contemporaine, le système de gestion des auxiliaires de police, le pouvoir de contrainte administrative, les réseaux mafieux et criminels, la sécurité internet et son analyse et le système de la protection sociale de la police chinoise ont été d’autres thèmes abordés lors de la formation.
Selon le chef de la délégation, Désiré Ouédraogo, les auxiliaires de police aident les policiers dans les tâches supplémentaires. « Il y a un effectif de 2,2 millions de policiers en Chine et 2 millions d’auxiliaires de police. Les auxiliaires de police correspondent aux VADS chez nous qui ont pour mission de réguler la circulation et de renseigner les usagers dans le besoin », a-t-il expliqué. A propos de la sécurité internet et de son analyse, les participants ont été édifiés sur la manière efficace de protéger les codes.
« Un séjour bénéfique » Pour M. Ouédraogo, leur séjour a été bénéfique à plus d’un titre d’autant plus qu’ils ont acquis un savoir-faire qui leur permettra d’améliorer leur travail. « Ce sont des expériences très positives que nous avons acquises et que nous entendons soumettre à notre hiérarchie afin qu’elle puisse améliorer certaines choses. En dépit de la densité de la population, les statistiques en termes d’assassinat sont très faibles.
Elles indiquent 0, 7% d’assassinat pour 100 mille habitants », a-t-il confié. Grâce aux efforts de la police, a précisé Désiré Ouédraogo, la Chine est le pays le plus sécurisé du monde. A ses policiers et auxiliaires de polices déterminés, la Chine profite de sa haute technologie dans ces efforts de protection des citoyens et de leurs biens. Ce sont cinq millions de caméras de surveillance que compte la ville de Pékin.
Rendez-vous du donner et du recevoir, le séjour a été aussi l’occasion de présenter le visage touristique du Burkina Faso, la police et la gendarmerie nationales aux hôtes chinois. « Nous avons présenté la direction générale de la police nationale, son organigramme ; les formations et les écoles de formation. La gendarmerie a aussi présenté l’Etat-major de la gendarmerie, ses missions et les écoles de formation », a détaillé le commissaire divisionnaire de police.
En marge de la formation, la délégation burkinabè a visité, entre autres, le temple du ciel, la grande muraille de Chine et séjourné à Shanghai. « En visitant la grande muraille, nous avons pu mesurer l’étendue de la détermination du peuple chinois », a-t-il déclaré.
Karim BADOLO (Depuis Pékin en Chine)