La Société civile africaine, sous le leadership de l’Alliance pour la sécurité alimentaire en Afrique (AFSA), a clos, le mercredi 22 février 2023, à Entebbe, en Ouganda, ses 48 heures de rencontre bilan de la COP27 par des réflexions visant à dégager les bonnes stratégies pour une meilleure participation à la 28e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28), qui va se tenir en décembre prochain à Dubaï, aux Emirats Arabes.
La société civile africaine veut s’assurer une meilleure participation à la COP28, surtout faire inscrire l’agroécologie dans l’agenda de l’action climat. Conformément à ce but, l’Alliance pour la sécurité alimentaire en Afrique (AFSA) a clos, le mercredi 22 février 2022, à Entebbe, en Ouganda, ses 48 heures de rencontre bilan de la COP27 par des réflexions visant à dégager les bonnes stratégies pour une meilleure participation de la société civile du continent à la 28e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28).
Organisée autour du thème : « leçons apprises de la COP27 pour faire avancer l’agroécologie dans les politiques sur le climat », cette réunion stratégique du groupe de travail sur le changement climatique de AFSA, visait, entre autres, à obtenir une compréhension commune des résultats de la COP27, identifier et convenir conjointement des principales questions d’engagement avant la COP28, discuter des opportunités claires pour l’inclusion de l’agroécologie dans les sujets de discussion sur le changement climatique en tant que mesure d’adaptation et d’atténuation à la crise climatique ; mais aussi à renforcer la capacité des acteurs de la société civile africaine dans les processus de négociation sur le changement climatique.
A l’issue des deux jours de travaux, les organisateurs ne cachent leur satisfaction. « Nous sommes très satisfaits des résultats auxquels nous sommes parvenus. Nous avons eu d’excellents intervenants et participants. A l’issue de la rencontre, nous retenons que l’agroécologie devient de plus en plus un sujet très important ; et tous les participants l’ont reconnu comme une thématique clé », s’est réjoui le coordonnateur général de AFSA, Dr Million Belay. L’intérêt de ce cadre d’échange, a-t-il ajouté, est qu’il permet de renforcer la synergie d’actions, la confiance au sein de la société civile africaine mais aussi avec les gouvernements et favorise une meilleure participation à travers le partage d’expériences et de connaissances.
Évaluer pour mieux planifier
« Nous avons également identifié les évènements clés avant la COP28. Cela nous permet de mieux planifier nos activités et de mieux nous organiser avant d’aller à cette importante réunion sur le changement climatique », a poursuivi Dr Belay.
Nous avons donc compris la nécessité de mieux nous préparer, de collaborer davantage avec les gouvernants, les médias et de renforcer notre visibilité lors de la COP, a-t-il fait savoir.
La parlementaire ougandaise, Kaaya Christine Nakimwero, par ailleurs présidente de la commission changement climatique et ressources naturelles de l’Assemblée Nationale d’Ouganda, a félicité l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique pour l’organisation de cette première rencontre de réflexions consacrée aux conclusions de la COP27. « Cette réunion était nécessaire. Car si nous n’évaluons pas nos succès et nos échecs à la COP27, il nous sera difficile de planifier et de mieux nous préparer pour la COP28 », a-t-elle souligné.
Pour elle, le changement climatique est une question importante, car il fait partie des facteurs qui freinent le développement du continent, aggrave la pauvreté des populations africaines que les parlementaires sont sensés représenter. C’est pourquoi, elle appelle les parlements africains à s’impliquer dans les questions liées à la crise climatique, surtout à défendre la cause de l’agroécologie, à l’inclure dans leurs plans d’action.
L’enseignant-chercheur de l’université Makerere, Pr John B. Kaddu, par ailleurs chef de l’équipe des négociateurs du gouvernement ougandais à la COP depuis une dizaine d’années, a, lui aussi, salué la tenue de ce cadre d’échanges « extrêmement important » qui permet de mutualiser les connaissances, d’avoir la contribution des acteurs de différents pays africains. De son point de vue personnel, l’agroécologie mérite d’être intégrée dans l’agenda de l’action climat. Mais sans perdre de vu le travail de production de données, d’évidences scientifiques sur les principes agroécologiques qu’il convient de davantage réaliser.
Le président du conseil d’administration de AFSA, Hakim Baliraine, tout en félicitant les participants pour leur implication active durant les 48 heures de réflexions et d’échanges, les a invités à poursuivre la promotion de l’agroécologie dans leurs pays et régions respectifs.
Mahamadi SEBOGO
Depuis Entebbe (Ouganda)