Une coalition des organisations féminines de Koudougou a organisé, le mardi 18 mai 2021, une marche de protestation contre les coupures d’eau, d’électricité et la hausse des prix des vivres.
Des femmes, réunies au sein de la coalition des organisations féminines de Koudougou, sont descendues dans les rues, le mardi 18 mai 2021, pour protester contre les coupures « intempestives » de l’électricité et le manque d’eau potable dans la ville. Rassemblées d’abord au théâtre populaire de Koudougou, elles se sont ensuite dirigées vers l’Hôtel de ville où elles ont remis une liste de doléances au maire, Maurice Moctar Zongo. Dans leur cahier de doléances, en plus des coupures d’eau et de courant, les manifestantes ont dénoncé l’augmentation des prix des produits de première nécessité (riz, maïs, huile etc) et du gaz.
Le maire, qui a accueilli les responsables de la coalition à l’entrée principale des locaux, a promis de les rencontrer les jours à venir pour des échanges sur leurs préoccupations et attentes. La dotation du Centre hospitalier régional en échographie et scanner fonctionnels et accessibles, l’équipement des CSPS en tables d’accouchement adaptées aux personnes handicapées en situation de maternité, la réunion des conditions nécessaires pour une mise en œuvre réussie de la politique de gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes enceintes notamment à travers la disponibilité des produits ; la dotation des femmes balayeuses et des ramasseuses d’ordures en matériels de protection adaptés figurent également sur la listes des revendications des femmes.
Munies de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « L’eau c’est la vie, nous avons besoin de l’eau pour vivre » ; « non à la hausse des prix du riz et du maïs », elles ont exprimé leur ras-le-bol à travers des cris et en tapant dans des bidons vides comme pour dire que le liquide « précieux » manque cruellement. Devant le siège régional de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), les protestataires ont marqué une halte pour interpeller les responsables face aux difficultés auxquelles elles font face, ces derniers mois, avec le manque d’eau potable dans la ville de Koudougou.
« Nous veillons toute la nuit pour attendre l’eau, mais il arrive parfois que nous retournions à la maison au petit matin avec des récipients vides », a lancé une femme dans la foule. Pour la porte-parole de la coordination à l’initiative de la marche, Sarata Bado, cette descente dans la rue se veut une interpellation aux autorités, afin qu’elles prêtent un tant soit peu une attention à la souffrance des femmes en ces moments de canicule et de pénurie d’eau. « Les coupures d’eau et de courant ont des conséquences désastreuses sur les Activités génératrices de revenus (AGR) qui aident les femmes à supporter les dépenses de la famille », a-t-elle fait savoir. Mme Bado a rappelé la promesse du président du Faso, à savoir « zéro corvée d’eau potable » aux Burkinabè lors de son premier mandat (2016-2020).
Beyon Romain NEBIE
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