Dossier Thomas Sankara : La France remet un dernier lot d’archives au Burkina

L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade (gauche), remettant officiellement les derniers lots d’archives au ministre délégué, Maxime Koné.

L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade, a remis, le samedi 17 avril 2021 au Burkina Faso, le troisième et dernier lot d’archives françaises sur le dossier Thomas Sankara.

La France a respecté ses engagements à propos de la promesse de son président, Emmanuel Macron, de mettre à la disposition du Burkina Faso les archives françaises sur le dossier Thomas Sankara. Après les deux premiers lots transmis aux autorités burkinabè en octobre et décembre 2018, l’Hexagone vient de transférer au pays des Hommes intègres le troisième et dernier lot de dossiers classés « top secret ».

L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade, a remis officiellement, le samedi 17 avril 2021, trois lots d’archives au ministre délégué, chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné. A l’issue de la remise des documents, le diplomate français a indiqué que ces archives sont celles du ministère de l’Intérieur de son pays en lien avec le contexte de l’assassinat de Thomas Sankara.

A l’entendre, certaines étaient détenues par les Archives nationales et d’autres par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). « Huit documents déclassifiés de la Direction générale de la police nationale proviennent des Archives nationales. Ce sont les archives du Service de coopération technique internationale de police (SCTIP), le Service de coopération policière présent au Burkina Faso au sein de l’ambassade de France, aujourd’hui Direction centrale de la coopération internationale (DCI) », a précisé M. Hallade. L’ambassadeur français a, en outre, soutenu que les archives sont arrivées à l’ambassade en fin février sous plis scellés.

« Nous avions informé les autorités burkinabè compétentes, dès réception des lots », a-t-il confié. A propos des deux lots précédents, le diplomate français a rappelé que ce sont une cinquantaine de documents et une quarantaine provenant respectivement du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Le ministre Koné s’est réjoui de la remise des derniers lots d’archives concernant l’affaire Thomas Sankara. A cet effet, il a traduit la gratitude du gouvernement burkinabè à la France pour cet « acte hautement symbolique ».

« Cela témoigne de l’excellence de la coopération entre les deux pays. Nous espérons que ces documents, en plus du travail fait par le juge d’instruction du Tribunal militaire, vont permettre de nous éclairer sur cette affaire attendue par le monde entier », a-t-il signifié. Maxime Koné a par ailleurs relevé que le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur n’est qu’une courroie de transmission de ces documents. « Dans le cadre de la commission rogatoire internationale, la justice burkinabè a souhaité entrer en possession desdits documents. Nous allons les transmettre à notre tour au ministère de la Justice du Burkina Faso », a-t-il rassuré.

Abdoulaye BALBONE

 

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