Droits de l’enfant : Protéger dans un contexte d’insécurité

La JEA 2019 vise à contribuer au renforcement de la PDE au Burkina Faso, selon la ministre en charge de la femme, Laurence Ilboudo.

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, a commémoré en différé, la 29e édition de la Journée de l’enfant africain, le vendredi 28 juin 2019, à Kaya.

Le Burkina Faso commémore, le 16 juin de chaque année, la Journée de l’enfant africain (JEA). La 29e édition de cette journée a été célébrée en différé, le vendredi 28 juin 2019, à Kaya, sous le thème : «Action humanitaire dans un contexte d’insécurité au Burkina Faso : défi de la prise en compte des droits de l’enfant». Selon la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire (MFSNFAH), Laurence Ilboudo, cette célébration vise à se remémorer le massacre des enfants innocents, le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud.

«La journée vise également à contribuer au renforcement de la Protection des droits de l’enfant (PDE) dans toute situation de crise humanitaire au Burkina Faso», a-t-elle poursuivi. Selon la ministre en charge de l’action humanitaire, les attaques terroristes et conflits intercommunautaires ont occasionné, à la date du 28 juin, 192 831 Personnes déplacées internes (PDI) dont 80 729 enfants contre 21 601 pour la région du Centre-Nord sur 53 984 PDI, soit 40% des déplacés de la région.

Ces chiffres «alarmants», a-t-elle fait savoir, doivent stimuler son département à redoubler d’efforts pour assurer le respect des droits des enfants. Elle a mis l’occasion à profit pour présenter les acquis engrangés par son ministère. Relever le défi «Il s’agit, entre autres, de la distribution de kits de protection d’urgence à plus de 4 mille enfants, l’accompagnement de près de 350 enfants pour leur réinsertion socio-économique, l’octroi de kits d’hygiène et de matériels de première nécessité à 100 enfants et l’appui psychosocial nécessaire à environ 9 mille enfants», s’est-elle réjouie.

La représentante des PTF, Raoelison Arisoa, a réaffirmé le soutien de l’UNICEF au Burkina Faso dans la PDE.

Toutefois, de nombreux défis restent à relever. Parmi eux, la ministre Ilboudo a listé, notamment le retour sécurisé des populations dans le milieu de vie abandonné, la réouverture des services fermés et la sensibilisation des populations sur la prévention des violences. Pour la représentante des Partenaires techniques et financiers (PTF), Raoelison Arisoa, l’UNICEF accompagne l’Union africaine (UA) depuis 1991, dans le domaine de la PDE, à savoir, le droit à une éducation de qualité. Selon elle, cette journée est une interpellation aux acteurs humanitaires à protéger ‘’absolument’’ les enfants, surtout en période de crise. Un chèque de trois millions de francs CFA a été remis à la ministre pour le soutien des PDI.

Dès l’entame de ses propos, le président du parlement des enfants du Centre-Nord, André Dabiré, a invité les participants à observer une minute de silence à la mémoire des enfants victimes du massacre de Soweto et des attaques terroristes et conflits intercommunautaires au Burkina Faso. Il a remercié le gouvernement burkinabè pour les efforts consentis en leur faveur. Toutefois, André Dabiré a indiqué que la situation reste toujours difficile.

C’est pourquoi, il a exhorté le gouvernement à se pencher davantage sur les questions qui freinent le développement harmonieux des enfants, à savoir le mariage d’enfant, les grossesses précoces en milieu scolaire, l’excision et les enfants en situation de rue. Les opérateurs économiques chinois résidant au Burkina Faso ont offert un bon de 20 100 000 FCFA aux populations éplorées.

Emil SEGDA

Segda9emil@gmail.com

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