La CEDEAO, en collaboration avec le Projet Partenariat régional sur l’eau et l’environnement en Afrique centrale et occidentale (PREE) de l’UICN organise, du 14 au 16 septembre 2021, un atelier, à Ouagadougou. Il va s’agir de renforcer les capacités des Etats-membres pour la collecte des données et le renseignement de la plateforme « Système sur le suivi-évaluation de l’eau et de l’assainissement (WASSMO) en Afrique de l’Ouest » de l’Observatoire régional de l’eau de la CEDEAO.
Dans le cadre de son programme de travail 2021, la Commission de la CEDEAO réunit les acteurs de l’eau et de l’assainissement du 14 au 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Ce sont des points focaux des pays-membres de l’espace communautaire qui vont renforcer leurs capacités pour la collecte des données et le renseignement de la plateforme « Système sur le suivi-évaluation de l’eau et de l’assainissement (WASSMO) en Afrique de l’Ouest » de l’Observatoire régional de l’eau de la CEDEAO.
Cet atelier de formation est organisé par la Commission de la CEDEAO, en collaboration avec le Projet Partenariat régional sur l’eau et l’environnement en Afrique centrale et occidentale (PREE) de l’UICN. Selon le représentant-résident de la CEDEAO au Burkina Faso, Tièna Coulibaly, la rencontre va permettre de s’accorder sur les modalités du lancement de la campagne actuelle de collecte de données et de renseignement du système WASSMO. « Je sais pouvoir compter sur les organismes en charge des bassins pour enrichir l’atelier en partageant leurs préoccupations en matière de renseignement de la plateforme régionale en prélude à l’atelier de Niamey prévu en octobre 2021 », a-t-il déclaré.
Il s’est, par ailleurs, félicité des « bonnes » relations entre la Commission de la CEDEAO et l’UICN qui a financé l’atelier à travers le Projet PREE. M. Coulibaly a également remercié la coopération suédoise pour « l’important » appui qu’elle a apporté par l’intermédiaire du bureau régional de l’UICN pour l’Afrique de l’Ouest. Il a rappelé que l’eau est une denrée essentielle au développement et à la survie de l’humanité et constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour les pays d’Afrique de l’Ouest.
A l’entendre, cette situation est particulière aux pays du Sahel pour lesquels les besoins en eau augmentent, d’année en année, à cause de la pression démographique, du changement climatique, de la mauvaise gestion et de la pollution.
L’information, un facteur clé
« L’information est un facteur clé pour la gestion d’une si précieuse denrée », a affirmé le représentant-résident de la CEDEAO au Burkina Faso.
A son avis, l’Observatoire de l’eau, en tant qu’outil d’aide à la décision, va permettre un
meilleur suivi de la gestion de l’eau au niveau des pays et des bassins. Pour le coordonnateur du Projet PREE de l’UICN, Ludovic Tapsoba, il a d’emblée été reconnaissant à la CEDEAO et ses partenaires « pour la confiance renouvelée » à l’UICN pour la tenue du conclave.
« Dans notre contexte actuel où les défis, en termes de protection et de préservation des ressources en eau de nos bassins deviennent de plus en plus nombreux et variés, mettant en péril l’existence et l’intégrité des écosystèmes qui les composent, l’urgence s’impose à tous de rechercher des solutions durables. Et la meilleure manière d’y parvenir passe par la conjugaison des énergies », a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, a laissé entendre Ludovic Tapsoba, l’UICN, via le Projet PREE, soutient le Centre de gestion des ressources en eau (CGRE) pour renforcer les capacités des Etats-membres pour la collecte des données et le renseignement de la plateforme WASSMO. A ses dires, cette intervention du PREE entre dans le cadre de l’accompagnement à la mise en place et au fonctionnement d’un système régional d’information sur l’eau et le climat pour l’Afrique de l’Ouest. Le PREE vise également, a expliqué M. Tapsoba, à aider le CGRE dans l’opérationnalisation de l’Observatoire régional de l’eau de la CEDEAO.
Il a également remercié la CEDEAO, la Coopération suédoise et les partenaires régionaux et nationaux qui contribuent à la mise en œuvre du projet. En 2014, la Commission de la CEDEAO a bénéficié d’un appui de la Facilité africaine de l’eau (FAE) pour créer l’Observatoire régional de l’eau. Cette aide a permis de réaliser la première phase du WASSMO en Afrique de l’Ouest en 2020.
Le WASSMO couvre les 15 Etats membres de la CEDEAO et met en œuvre la Vision africaine de l’eau 2025, la Déclaration de Syrte sur l’agriculture et l’eau et l’Objectif n°6 du développement durable des Nations unies (ODD) pour un accès à tous à l’eau et à l’assainissement et une gestion durable des ressources en eau.
Boukary BONKOUNGOU
Claudine TIEMTORE (Stagiaire)