Etablissements pénitentiaires : des chantiers pour améliorer les conditions de vie des détenus

Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, en collaboration avec le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, a animé une conférence de presse sur le lancement d’une initiative novatrice de travaux à haute intensité de main-d’œuvre dans l’administration pénitentiaire, jeudi 31 juillet 2025, à Ouagadougou.

Dans le cadre de sa politique de réinsertion et d’amélioration des conditions de vie, le gouvernement burkinabè mise sur les travaux à haute intensité de main-d’œuvre. A cet effet le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, en collaboration avec le ministère de la Justice et des Droits humains, a animé une conférence de presse pour annoncer le lancement d’une nouvelle initiative impliquant les détenus dans des projets utiles à la société, jeudi 31 juillet 2025, à Ouaga-dougou. Selon le secrétaire général du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, Ollo Palenfo, dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques et de renforcement de la résilience communautaire, cette initiative représente une réponse audacieuse à deux enjeux majeurs du Burkina Faso. « Il s’agit de l’amélioration du cadre de vie des populations, à travers l’assainissement, la protection de l’environnement et la réinsertion sociale des condamnés, par l’application effective des Travaux d’intérêt général (TIG) », a-t-il a soutenu. M. Palenfo a indiqué que cette opération va mobiliser plus de 500 condamnés pour l’exécution de travaux d’utilité publique dans 22 communes à travers le Burkina Faso. «150 km de caniveaux seront curés, 1 500 m³ d’ordures seront évacuées, 300 hectares d’espaces seront débroussaillés et 10 000 arbres seront plantés dans une dynamique de restauration de notre couvert végétal », a-t-il annoncé. Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Sabila Sawadogo, a souligné que toutes les activités en lien avec le milieu carcéral, pourront améliorer un tant soit peu les conditions de détention des détenus et participer à leur réinsertion sociale.

Produire de la valeur ajoutée

Les journalistes se sont intéressés aux critères de choix des détenus bénéficiaires.

« Pour les activités de production pénitentiaire, les détenus sont également employés dans les unités pour produire de la valeur ajoutée dans les filières de développement économique qui contribueront non seulement à leur formation professionnelle mais aussi à améliorer leur condition de vie en détention à partir des ressources engrangées », a-t-il expliqué. Parmi ces acti-vités, Sabila Sawadogo a cité l’agriculture, l’élevage, la teinture pour la transformation des tissus en « kokodonda », le tissage, la savonnerie, la menuiserie, bois et métallique. « Dans le cadre de la promotion de travail pénitentiaire, les établissements pénitentiaires ont pu développer des stratégies pour occuper utilement des détenus dans plusieurs domaines de compétences », a signifié le directeur général de l’admi-nistration pénitentiaire. Ces domaines de compétences à savoir l’entretien et l’embellissement de la voirie, le nettoyage des services publics et les services sociaux de base, le curage de caniveaux, a-t-il noté, vont être exploités par les détenus en collaboration avec les différentes communes du Burkina Faso. A la question de la presse de savoir comment va se faire le choix des détenus bénéficiaires, M. Sawadogo a répondu que ce sont ceux qui ont vu leurs peines communiées en TIG qui sont concernés. Il a précisé qu’un quantum d’un mois de TIG équivaut à trois mois d’emprisonnement conformément à la Loi N°035-2024/ALT du 8 novembre 2024 portant administration du TIG.

Boukary BONKOUNGOU

Sonia TIENDREBEOGO (Stagiaire)

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