L’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME) a lancé son programme d’accélération de PME dénommé : « Faso Scale-Up », le lundi 17 mars 2025, à Ouagadougou.
Malgré leur dyna-misme, les Petites et moyennes entreprises (PME) au Burkina Faso attirent moins d’investisseurs. Confrontées à de nombreuses difficultés, notamment en matière de gouvernance, les PME ont besoin d’un écosystème entrepreneurial favorable pour réaliser leur potentiel de croissance. C’est dans cette optique que l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME) a lancé un dispositif d’accélération des PME dénommé « Faso Scale-Up », le lundi 17 mars 2025, à Ouagadougou. A l’issue d’un processus très sélectif, 23 entreprises, existant depuis au moins 3 ans et désireuses de passer à l’échelle, ont été retenues et intégrées dans ce programme qui va durer 90 jours, a fait savoir le directeur général de l’AFP-PME, Issa Traoré. « C’est un nouveau dispositif mis dans l’écosystème entrepreneurial et qui va travailler sur toutes les dimensions de l’entreprise pour la rendre prête à recevoir des investissements. Le programme est une étape pour accéder aux financements sous forme de capital-risque que nous avons lancé », a-t-il précisé. Beaucoup de jeunes se tournent vers l’entrepreneuriat de subsistance et informel qui n’est pas générateur d’emplois pérennes. Alors que, a poursuivi M. Traoré, seul l’entrepreneuriat de croissance et d’innovation peut avoir des externalités positives sur la société. Ce dispositif sur mesure, a-t-il rassuré, va permettre aux entreprises choisies d’accélérer leur croissance, grâce à des mentorats, des formations et des partenariats avec des experts. Il va également leur permettre d’accéder à de nouveaux marchés aussi bien au niveau national qu’international, de tisser des relations durables avec de nouveaux partenaires commerciaux, mais aussi de renforcer leur compétitivité, en mettant à leur disposition des outils innovants, des ressources ciblées et de favoriser l’innovation de leur modèle économique.
Avoir des PME championnes
Il a ajouté que les activités de l’AFP-PME s’articulent autour de 3 axes que sont le
financement direct (crédit, capital-risque), les services non financiers (conseil,
formation, incubation/accélération, développement commercial), la formulation et l’exécution de projets relatifs à l’entrepreneuriat.

« Des études montrent que les PME accélérées dans un dispositif adéquat ont 80% de chances de survie ; contrairement aux PME non accompagnées qui n’en ont que 50%. Aussi, plus de 50% des PME accélérées développent un nouveau produit ou service. Et enfin, les PME accélérées attirent plus des investisseurs », a-t-il fait remarquer. Partant de ce constant, le DG Traoré a soutenu que le programme d’accélération « Faso Scale-Up » sera désormais un passage obligé pour toute PME qui aspire aux investissements de l’AFP-PME. Après cette cohorte, d’autres seront choisies pour être accompagnées. Le but est d’avoir des PME championnes qui puissent dominer l’économie nationale et internationale, a-t-il insisté. M. Traoré a, en outre, remercié tous les acteurs impliqués dans le processus d’élaboration du programme, notamment les PME, les experts externes, les collaborateurs, les structures étatiques. Fortis SARL est l’une des entreprises bénéficiaires du programme. Son Directeur général adjoint (DGA), Teedwende Hyacinthe Tarama, a témoigné sa reconnaissance à l’AFP-PME. « C’est un programme génial pour nous permettre d’améliorer la gestion de nos entreprises, d’accroître les chiffres d’affaires, d’augmenter le nombre des clients, de créer de nouveaux emplois, mais aussi de bénéficier des financements », s’est-il réjoui. Placée sous la tutelle financière du ministère de l’Economie et des Finances, et la tutelle technique du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, l’AFP-PME a pour mission de contribuer au développement du secteur privé par le soutien à la promotion d’une dynamique entrepreneuriale et à l’émergence d’un tissu des PME burkinabè viables et compétitives.
Adama SAWADOGO