La commune de Imasgo, située à 25 km de Koudougou (province du Boulkiemdé), a abrité, du 23 au 25 novembre 2018, la 1re édition du Festival artistique et culturel de Imasgo (FACI). Elle a réuni les ressortissants de la localité autour du thème : « La culture, socle de tout développement ».
Après quatorze années d’absence, le festival Wuiré renaît de ses cendres, sous l’appellation Festival artistique et culturel de Imasgo (FACI). La trouvaille est de l’artiste musicien Martin N’terry, fils de la localité, résidant aux Etats-Unis d’Amérique. Organisée par l’actuel conseil municipal de Imasgo, dirigé par Tanga Ramdé, la première édition du FACI a eu lieu, du 23 au 25 novembre 2018, dans «la cité des éphémères frais ». Pendant 72 heures, celle-ci a ainsi vibré au rythme des danses et musiques traditionnelles du terroir. Venues des huit villages de la commune et des localités environnantes, dix-huit troupes de danse se sont exprimées en Warba, Wuiré, Boongo et autres sonorités à la Maison des jeunes de Imasgo, site de l’ancien festival Wuiré. Pour ce premier rendez-vous, huit troupes étaient en compétition. La première place a été remportée par la troupe warba du village de Pinou. Elle a été secondée par celle du village de Bissiguin. Les cinq premiers ont été primés avec respectivement 45 000 FCFA, 35 000 FCFA, 30 000FCA, 25 000FCFA et 20 000 F CFA. Quant aux trois derniers, ils ont tous reçu des primes de participation de 15 000FCFA chacune. Le FACI 2018 a été également marqué par une brochette d’artistes-musiciens modernes, tous natifs de la localité (Ramdess, Kenzo Faso, David et Sylvestre). Aussi, pour mieux susciter l’intérêt du public et générer des ressources financières, il y a eu sur le site, une rue marchande et des animations podium. Au regard de la mobilisation de la population et surtout celle des troupes de danse, l’objectif du conseil municipal a été largement atteint, de l’avis de Tanga Ramdé.
Une grande opportunité
Selon lui, il a pu rassembler les filles et fils autour du thème « La culture, socle de tout développement ». « Ce thème mérite que nous menions la réflexion sur les stratégies de mobilisation des ressources afin d’institutionnaliser ce festival. Car, nous avons le devoir d’accompagner le bébé qui vient de naître, pour qu’il puisse grandir », a-t-il soutenu. Le directeur régional de la culture du Centre-Ouest, Kadré Sawadogo, a rappelé pour sa part, que la culture est inscrite en bonne place dans les référentiels comme étant un levier de la croissance et du développement économique du Burkina Faso. «Par conséquent, ce festival est une grande opportunité offerte à la jeunesse de Imasgo, de découvrir des pans de la culture de tout le Konkistenga que nous avons tendance à occulter », s’est-il réjoui. Quant au patron de la cérémonie, le directeur de cabinet du président du Faso, Seydou Zagré, il a indiqué que la commune de Imasgo est bien connu pour son potentiel culturel. Pour lui, ce festival va donner davantage l’occasion à la localité, de mieux valoriser ses potentialités à travers l’implication de toutes les communautés. Satisfait de ce coup d’essai, le conseil municipal a pris l’engagement d’institutionnaliser le FACI. La 2e édition se tiendra donc du 21 au 23 novembre 2019 à Imasgo. «Ce n’est pas un festival du maire, ni de son conseil. C’est notre festival à tous. J’exhorte donc tous les acteurs à se soutenir», a lancé le directeur régional de la culture du Centre-Ouest. Il a, de ce fait, promis l’accompagnement de son ministère de tutelle lors des prochaines éditions du FACI.
Mariam OUEDRAOGO