Forum des médias sur les violences faites aux femmes et aux filles Le REMAPSEN résolu à combattre le fléau

Le Forum des médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, organisé par ONU Femmes et le Fonds Français Muskoka, en collaboration avec le Réseau des Médias Africains pour la Santé et l’Environnement (REMAPSEN), a clôturé ses travaux le 6 décembre 2024 à Dakar, Sénégal. Cet événement s’est achevé sur un engagement fort des participants à intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, en présence du représentant du ministre sénégalais de la Communication, Amadou Kounaté, et du parrain Michel Sidibé, ancien directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Venus de 36 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les 65 journalistes membres du REMAPSEN se sont engagés, au terme des trois jours de travaux, à renforcer leur implication dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ils ont notamment élaboré des outils concrets pour promouvoir les droits des femmes et des filles, tels qu’une charte des journalistes africains sur les violences faites aux femmes et aux filles, un plan d’action et des recommandations détaillées.

Tous les intervenants lors de la cérémonie de clôture ont insisté sur l’importance et le rôle crucial des médias dans la lutte contre ce fléau, non seulement en Afrique mais aussi à l’échelle mondiale.

Le représentant du ministre en charge  de la Communication, Amadou Kounaté, a salué le rôle central des journalistes dans la sensibilisation et la promotion de la santé publique, citant en exemple l’approche gouvernementale One Health (« Une seule santé »), qui met en lumière les interactions étroites entre la santé humaine, animale et environnementale. Il a souligné que « si l’on parle de santé, on parle forcément d’environnement », expliquant que des facteurs tels que la qualité de l’eau, de l’air, des sols, des produits consommés ou du cadre de vie influencent directement la santé des populations. Selon lui, l’État du Sénégal est pleinement conscient du rôle fondamental des médias dans la réussite des politiques publiques.

L’ancien directeur executif, Michel Sidibé

Cette vision a été renforcée par l’ancien directeur executif, Michel Sidibé, parrain,   qui a décrit les médias africains comme bien plus que de simples relais d’information. Selon lui, ils sont des « bâtisseurs de conscience » et des « architectes du changement ». « Le travail des médias connecte les décideurs aux réalités des populations. Il inspire l’action, sauve des vies et donne une voix à ceux qui, souvent, ne sont pas entendus. Les récits inspirants de femmes leaders, d’entrepreneures ou de jeunes filles surmontant les barrières sociales jouent un rôle crucial. Les médias ne se limitent pas à raconter des histoires : ils créent des modèles », a-t-il affirmé.

De son côté, le représentant résident d’ONU Femmes au Sénégal a ajouté : « Chaque reportage, chaque article, chaque image peut contribuer à bâtir un monde où les femmes et les filles ne sont plus réduites au silence par la peur et la violence, mais où leurs droits et leur dignité sont protégés et respectés. Ensemble, faisons en sorte que ce forum marque un tournant décisif dans notre lutte commune pour un avenir plus juste et équitable en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. »

Boureima SANGA

 

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