La IVe édition du Forum national de l’eau et de l’assainissement se tient du 22 au 24 avril 2024 à Ouagadougou. Organisée par le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, cette rencontre est un cadre de réflexion et de partage d’expériences afin de trouver des solutions aux difficultés des populations liées à l’accès à l’eau.
Le gouvernement s’est résolument engagé à rendre un accès équitable à l’eau et à l’assainissement à la population. C’est pourquoi, le minis-
tère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement a initié une rencontre avec les acteurs du secteur pour mener des réflexions sur le renforcement de l’accès et l’équité de l’eau de façon durable. Pour la quatrième fois, l’édition se tient du 22 au 24 avril 2024 à Ouagadougou. Placé sur le thème : « Eau : facteur de résilience, de paix et de développement », ce Forum national de l’eau vise à sensibiliser davantage à la gestion durable de l’eau, gage d’un développement socio-économique harmonieux.
Cette édition est une opportunité, selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, pour se pencher sur la place de l’eau dans le développement endogène du Burkina Faso. « Notre pays est certes, sahélien avec un contexte hydrogéologique assez difficile dans certains endroits, mais les différents efforts consentis ont permis d’atteindre en 2023 au niveau national, un taux d’accès de 76,03% en eau potable et de 28% en assainissement », a-t-il apprécié.
En soutien aux initiatives présidentielles, notamment la bataille de l’eau et de l’offensive agro-pastorale et halieutique, le ministre a reconnu l’importance de la gestion rationnelle et durable des ressources en eau. Cette bataille de l’eau, a-t-il dit, va induire la réalisation des ouvrages hydrauliques tels que les barrages de Bougouriba, de Banwali… et le développement des systèmes d’adduction d’eau potable multi- villages en zones rurales afin de soutenir le développement endogène. Il a également cité l’opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau et la réhabilitation de l’Office national des barrages et des aménagements hydro- agricoles.
Dégager des solutions
Ce cadre qui réunit les techniciens de l’eau et de l’assainissement et des partenaires techniques et financiers, a fait savoir le ministre, va permettre de faire le diagnostic et dégager des solutions pour faire en sorte que l’accès à l’eau et l’assainissement soit une réalité. Dans cette optique, il a exhorté les acteurs à des échanges fructueux avec à l’appui une feuille de route sur la mise en œuvre et de suivi de l’initiative.
Aux dires du premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrebéogo, les besoins en eau de la commune sont assurés par le barrage de Ziga. En effet, ce potentiel, a-t-il relevé, diminue en qualité et en quantité au fil des années au regard de l’accroissement des besoins, des mauvaises pratiques et de l’incivisme. En vue de garantir une gestion durable des ressources, il est primordial, selon lui, de révolutionner les pratiques et habitudes, de changer de paradigme vis-à-vis de l’eau en vue de rationnaliser au mieux son usage.
Tout en réaffirmant l’engagement de la Banque mondiale à soutenir le Burkina Faso dans ses efforts de sécurisation de la ressource en eau, le représentant du représentant résident de la Banque mondiale au
Burkina, Ousmane Kolie, a remercié les autorités pour l’organisation de ce forum. Quant aux acteurs de l’eau, ils ont été encouragés à s’engager activement dans les discussions et à contribuer à l’élaboration d’une vision commune pour la gestion durable de l’eau.
Oumarou RABO
Jacqueline Wêndengûudi OUEDRAOGO
(Stagiaire)