Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) anime du mardi 27 au jeudi 29 juillet 2021 à Dédougou, un atelier d’information des conclusions du dialogue régional de protection et de solutions dans le cadre des déplacements forcés au Sahel.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) souhaite l’adhésion de tous les acteurs pour une gestion efficiente des déplacements internes des populations. C’est pourquoi, en collaboration avec la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), il a organisé du 27 au 29 juillet 2021 à Dédougou, une session d’information des conclusions du dialogue régional de protection et de solutions dans le cadre des déplacements forcés au Sahel, tenu les 11 et 12 septembre 2019 à Bamako au Mali. Cette rencontre avait connu, en plus du HCR, la participation des membres de gouvernements du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Pendant les trois jours du présent atelier de Dédougou, les participants, composés de députés, des premiers responsables administratifs, des maires de communes, des forces de défense et de sécurité et des organisations de la société civile, prendront connaissance des conclusions de ce dialogue régional de Bamako. Par groupes de travail, les participants ont traité les différents thèmes relatifs à la gestion des déplacés.
L’objectif étant de proposer à l’issue de l’atelier un plan national d’actions de mise en œuvre du dialogue régional de Bamako. Pour le représentant du HCR à l’atelier, Hector Jean Jacques Richard Malonga, la gestion des déplacés internes requiert un engagement de tous les acteurs, avec en première ligne, le gouvernement du Burkina Faso, afin d’améliorer la vie de ces populations mais aussi des personnes qui les accueillent. «Il s’agit de tout faire pour que ces personnes puissent accéder aux droits fondamentaux et aussi de chercher des solutions durables à leur situation », a-t-il indiqué.
1,2 million de déplacés internes
Selon le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou, le présent atelier est avant tout une invite à traiter la question humanitaire dans la bande sahélienne de manière holistique. Car, a-t-il déploré, depuis janvier 2019, le déplacement interne des populations s’est considérablement accru sur l’ensemble du pays avec un focus sur les régions du Nord, du Sahel, du Centre-Nord, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et de l’Est. Ces déplacements, a-t-il poursuivi, dans les grandes villes comme Ouagadougou, Djibo, Dori, Kaya se sont également développés et le phénomène de personnes ayant subi plusieurs déplacements s’amplifie. A la date du 28 février 2021, a rappelé le gouverneur, le Burkina Faso enregistrait plus de 1, 2 million de personnes déplacées internes.
C’est pourquoi, il a salué ces consultations entamées par le HCR et la CONAREF en vue de faire connaître des conclusions de Dialogue régional de protection et de solutions dans le cadre des déplacements forcés au Sahel. Toute chose qui permettra de proposer un plan d’actions national de mise en œuvre. Quant au Secrétaire permanent de la CONAREF, Maxime Bengaly, il a relevé que des actions concrètes sont menées sur le terrain en ce qui concerne la protection des déplacés mais aussi des réfugiés et des demandeurs d’asile. Il a cité notamment, les multiples actions du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et celles de sa structure pour soulager les personnes qui ont quitté leur pays pour venir au Burkina et les Burkinabè qui se
sont déplacés à cause de
l’insécurité.
Adama SEDGO