La 2e promotion de 41 Guideurs aériens tactiques avancés (GATA), ont reçu leurs parchemins et leurs kits de fin de formation, mercredi 9 avril 2025, à la base aérienne 210 de Bobo-Dioulasso.
La 2e promotion de Guideurs aériens tactiques avancés (GATA) est prête pour servir sur le théâtre des opérations. Après une formation de deux mois (débutée le 9 février 2025) au sein de la base aérienne 210 de Bobo-Dioulasso, les stagiaires de cette promotion, au nombre de 41, ont effectué leur sortie de fin de formation, dans la matinée du mercredi 9 avril 2025, à la Base 210. Composés de 38 sous-officiers et trois militaires du rang, ils ont reçu tous leurs attestations de succès et chacun, un kit de GATA. Ils sont issus des rangs des unités d’élite dont 26 des Bataillons d’Intervention rapide (BIR), six de l’Unité spéciale d’Intervention de la Gendarmerie nationale (USIGN), quatre du Groupement des Unités mobiles d’Intervention (GUMI) de la Police nationale et cinq de l’Armée de l’Air. Pour le Chef d’Etat-major de l’armée de l’Air, le colonel Christian Ouattara, cette formation est d’une importance capitale en ce sens que le GATA est une pièce maitresse dans la coordination entre les avions, hélicoptères et les troupes au sol. « C’est une pièce clé qui permet d’apporter l’appui de façon efficace et efficiente en évitant les dommages collatéraux », a-t-il indiqué. Dans cette dynamique, le Col a promis que l’armée de l’air va accélérer les formations de sorte que toutes les unités sur le terrain puissent avoir des équipes GATA en leur sein pour plus d’efficacité dans la coordination de l’appui aérien. Selon le délégué de la promotion, le sergent-chef Roland Koné, ces deux mois de formation ont été un creuset où se sont mêlés rigueur, courage et fraternité d’armes.
« Nous avons dompté les outils les plus sophistiqués, aiguisé notre vision tactique et maîtrisé l’art de la communication en toutes circonstances », a-t-il confié. La mission du guideur, à l’écouter, transcende la simple désignation de cibles. « Nous sommes les yeux et la voix des pilotes au sol, les gardiens de leur sécurité et les garants de l’efficacité opérationnelle », a affirmé Roland Désiré Koné. Le combat, la topographie, les transmissions, le guidage d’aéronefs, l’Orientation, le marquage et le balisage (OMB), la météo, et le Droit international humanitaire (DIH), ont été les modules qui ont meublé les deux mois de formation. Le commandant du centre d’instruction et de formation militaire de l’armée de l’air, capitaine Théodore Kabré, a rappelé les responsabilités fondamentales du GATA. Il s’agit, entre autres, a-t-il dit, d’identifier et désigner les objectifs prioritaires pour des frappes aériennes ciblées, guider et corriger en temps réel les tirs des aéronefs d’attaque, coordonner l’action des divers moyens aériens tels que chasseurs, hélicoptères et drones, et protéger les unités terrestres lors d’éventuelles attaques aériennes ennemies. Il s’est félicité en outre de la performance de la 2e promotion qui, a-t-il précisé, a eu une moyenne de 15,44/20.
Alpha Sékou BARRY
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