Une délégation gouvernementale a présenté, le jeudi 19 décembre 2024, à Tenkodogo, les condoléances de
l’Exécutif burkinabè, à la famille de Gomiss Naaba, décédé deux jours plus tôt dans ladite ville.
L’un des premiers opérateurs économiques de la région du Centre-Est, Gomiss Naaba, repose désormais à son domicile, à Tenkodogo. Décédé, le 17 décembre dernier, à l’âge de 106 ans, Gomiss Naaba a été inhumé, hier jeudi 19 décembre 2024, à son domicile, à Tenkodogo devant un parterre d’hommes et de femmes, venus d’horizons divers pour lui rendre un dernier hommage. Parmi eux, quatre membres du gouvernement conduits par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et des Ressources animales, le commandant Ismaël Sombié qui a traduit la solidarité de l’Exécutif burkinabè à la famille du défunt.
« Nous avons appris la triste nouvelle et le Président du Faso, nous a mandatés de venir traduire ses sincères condoléances et son soutien à la famille éplorée dans cette épreuve difficile. A travers, les hommages qui ont été rendus à Gomiss Naaba, nous avons mesuré l’immensité de l’homme qu’il a été, notamment dans le volet social pour l’ensemble de la région et pour tout le pays », a déclaré le ministre Sombié. Pour lui, la présence de la délégation gouvernementale à Tenkodogo vise à traduire, au nom du président du Faso, la solidarité du gouvernement et celle de la nation à la famille éplorée.

A l’église Koala Gomissi où a eu lieu l’absoute, tout comme au domicile du défunt, les témoignages ont indiqué que Gomiss Naaba était un homme exceptionnel, un chef coutumier au grand cœur. Selon le représentant de la famille, Eric Minoungou, cette dernière était la plus grande fierté du chef coutumier. Selon son témoignage, Gomiss Naaba disait que « la famille, c’est la racine de tout. Si, elle est forte, tout arbre tiendra debout ». Il a rassuré que cet héritage à eux transmis va être tenu. « Il nous a enseigné l’importance de l’unité, du respect, de l’amour du prochain et de la générosité. Nous, ses descendants, sommes sa plus grande œuvre », a insisté M. Minoungou.
Pour l’un des neveux du chef coutumier disparu,
le pasteur Benjamin Miningou, son oncle était un homme qui s’est distingué dès sa jeunesse avec bravoure et courage à entreprendre et à réussir.
« Mon père n’est pas décédé »

« Il était d’un courage exceptionnel et rassemblait tout le monde. Il a hérité cela de sa mère qui vivait pour ceux qui l’entourait. Gomiss Naaba était un homme d’action, un humanitaire qui ne laissait jamais son prochain dans le besoin », a confié le
pasteur Miningou.
Fasnewendé Minoungou, dit Prince Akim, l’un de ses fils, a souligné que son père a enseigné à ses enfants d’aider leur prochain afin qu’un jour Dieu puisse les aider.
« Il nous a demandé de s’entraider pour travailler comme il l’a fait », a-t-il détaillé. Pour lui, son père n’est pas décédé au regard des 60 enfants et 445 petits-enfants et arrière-petits-fils qu’il a laissés et qui vont perpétuer son œuvre. « Nous allons travailler comme il nous a enseigné », a-t-il promis. Au nombre des œuvres sociales faites par
l’illustre disparu, selon les témoignages recueillis, l’on note, entre autres, la réalisation de forages, des distributions régulières de vivres et d’argent, la construction d’écoles, la construction de l’église Koala Gomissi de Tenkodogo dont il était l’initiateur et le principal contributeur. Gomiss Naaba laisse derrière lui 22 veuves, 60 enfants et 445 petits-fils et arrière-petits-enfants.
Anselme KAMBIRE