Journée de la culture cubaine : Hommage rendu au père de la Révolution burkinabè

L’ambassadrice de Cuba au Burkina Faso, Nadieska Navarro Barro, a entonné quelques chants en hommage à la culture de son pays.

L’ambassade de Cuba au Burkina Faso a célébré, la Journée de la culture cubaine, le mardi 20 octobre 2020 à Ouagadougou. Cette année, la célébration a été dédiée au père de la Révolution burkinabè, Thomas Sankara.

Le 20 octobre 1868, « Notre marseillaise », l’hymne national de la République de Cuba a été entonné pour la première fois lorsque les troupes de l’armée libératrice commandées par Carlos Manuel de Céspedes libérèrent la ville de Bayamo. Date symbolique pour les Cubains, cette journée est dédiée chaque année à la culture cubaine à travers diverses célébrations. Au Burkina Faso, elle a été marquée par une fête sobre au cours de laquelle les ressortissants cubains résidant au pays des Hommes intègres ont rendu hommage à la mère patrie.

Durant la célébration de quelques heures, l’ambassadrice de Cuba au Burkina Faso, Nadieska Navarro Barro, est revenue sur l’historique de cet hymne qui est le symbole de tout un peuple. « L’histoire de l’hymne national cubain remonte au 13 août 1867 lorsqu’ils proposèrent à Perucho son écrivain de composer « notre marseillaise ». La légende raconte que l’avocat a écrit sur son cheval les paroles de l’hymne de Bayamo au milieu du Brouhaha de la prise de la ville rebelle qui préférait être brûlée avant d’être remise à l’ennemi », a-t-elle raconté.

Elle a, par ailleurs, clamé la beauté de cette « chanson » dont « les vers ardents de la mélodie aérée et rythmée invitent au combat, à lutter pour l’indépendance ». Ils expriment, par ailleurs la métaphore déterminante de ce qu’on considère aujourd’hui comme l’essence de l’être cubain qui se résume à travers ces mots : « Mourir pour la patrie c’est vivre ». Instituée depuis le 22 août 1980, la commémoration de la Journée culturelle cubaine se veut aussi une reconnaissance de l’essence des racines cubaines profondément liées à l’Afrique, foi de l’ambassadrice.

Elle a, au cours de cette soirée, salué l’héritage que leur a laissé le passage des millions d’Africains déracinés de leurs terres pour être employés comme esclaves sur les terres antillaises. Pour elle, la marque de l’Afrique dans la culture et l’idiosyncrasie cubaines n’est pas seulement une matière pour les académiciens et les spécialistes du sujet mais quelque chose de vivant et présent dans la vie quotidienne du peuple cubain. Pour magnifier cette « connexion » entre les deux peuples, la célébration de la Journée de la culture cubaine a été dédiée à Thomas Sankara, le père de la Révolution burkinabè.

Elle a aussi été marquée par la présence de nombreux Burkinabè dont le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, venus traduire l’attachement du Burkina au pays de Fidel Castro. « Le gouvernement burkinabè à travers ma personne est heureux de s’associer à l’ambassade de Cuba pour célébrer cette journée culturelle », a-t-il déclaré. Il a souligné que l’histoire cubaine est une grande leçon pour les pays africains en ce sens qu’elle enseigne qu’avec la détermination et le courage, on peut partir de zéro et devenir un héros. Pour lui, la jeunesse africaine gagnerait à chercher à davantage comprendre cette culture.

Nadège YAMEOGO

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