Pour la Ve édition de la Journée nationale de l’arbre (JNA), 60 000 plants d’espèces utilitaires vont être mis en terre dans les chefs-lieux de 12 régions, le 15 juillet 2023. Le Sahel va commémorer la JNA en différé, le 28 juillet. L’annonce a été faite par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro au cours d’une conférence de presse, le 11 juillet 2023, à Ouagadougou.
12 régions vont commémorer la Journée nationale de l’arbre (JNA) cette année à travers des plantations d’espèces médicinales et pourvoyeuses de produits forestiers non ligneux, dans leurs chefs-lieux, le 15 juillet 2023. Elle va être célébrée en différé, le 28 juillet dans la région du Sahel. Le thème retenu pour la JNA 2023 est « Arbre, symbole de résilience des communautés dans un contexte d’insécurité ». La cérémonie officielle va se tenir à Ouagadougou dans la région du centre sous le patronage du Président de la Transition, chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré.
En plus de la cérémonie officielle, il est prévu la plantation d’arbres dans la ceinture verte de Ouagadougou, une exposition des produits de la forêt et des conférences publiques sur le thème de la réhabilitation des forêts dégradées. Ces informations ont été rendues public par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, lors d’une conférence de presse, le 11 juillet 2023. Selon lui, l’objectif affiché par le gouvernement est de mettre en terre 60 000 plants d’espèces utilitaires sur une superficie estimée à 100 hectares sur des sites entièrement sécurisés dans les chefs-lieux des 13 régions dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre.
Par ailleurs, pour la campagne de reforestation 2023, le gouvernement table sur un objectif de 5 millions de plants à mettre en terre et un taux de réussite estimé au moins à 80%. « Pour augmenter le taux de réussite à 80% sur le site de la JNA à Ouagadougou, nous allons mettre un système d’irrigation goutte à goutte qui permet de donner l’eau aux plantes même en période difficile. C’est une des innovations que nous allons répliquer. Nous allons identifier 100 écoles qui sont clôturées pour implanter des jardins botaniques », a poursuivi le ministre Baro.
Il a également annoncé le recensement des coordonnées géographiques de tous les sites JNA et leur suivi par satellite afin de s’assurer de la reprise végétative. Le ministère en charge des forêts entend également encourager les institutions et les entreprises à implanter chacun un bosquet en son nom au cours de la campagne de reforestation 2023. Le ministre a lancé un appel à toute la communauté nationale afin que des dispositions soient prises pour une meilleure protection des plantations contre la divagation des animaux.
L’urgence d’agir
Il y a urgence à planter plus d’arbres car le Burkina a enregistré entre 2002 et 2013 une
perte de plus de 24 870km2 de forêts soit 9% du territoire, selon les chiffres du second inventaire forestier national réalisé en 2017. Alors que paradoxalement la majorité de la population est dépendante des ressources forestières. De plus, les forêts ont un rôle primordial dans la protection de l’environnement, grâce à leur faculté à empêcher l’érosion, à maintenir les sols fertiles, à faciliter la pollinisation et à préserver la qualité de l’eau.
Interrogé sur le bilan des 4 précédentes éditions de la Journée nationale de l’arbre, le directeur général des Eaux et Forêts, colonel Barnabé Kaboré a affirmé qu’il y a des motifs de satisfaction. « L’on retient qu’il y a une forte mobilisation des autorités administratives et coutumières et l’ensemble de la communauté nationale en faveur du reboisement. En 4 ans de JNA, il y a plus de 15 millions de plants qui ont été mis en terre avec un taux de réussite plus intéressant que les opérations de reboisement passées.
Grâce à la mise en place de clôtures et de points d’eau, actuellement le taux de réussite est de l’ordre de 60-65%, la 2e année », a-t-il précisé. Aux inquiétudes des journalistes quant à la tenue précoce de la JNA 2023 par rapport aux années précédentes, le ministre a rassuré que c’est une action concertée. Par rapport au sens du thème de la Ve édition de la Journée, le ministre a expliqué que l’arbre à palabres permet aux communautés de se retrouver pour échanger et trouver des solutions d’une part.
D’autre part, l’arbre va permettre aux populations d’être résilients, car les PFNL peuvent permettre de tenir en attendant l’arrivée des céréales qui sont convenues comme aliment de base. La JNA a été instaurée au Burkina Faso en 2021. Elle vise à susciter une mobilisation générale de toutes les couches socio-professionnelles pour la restauration des forêts et des terres dégradées.
Nadège YE