Journée nationale de l’arbre : Un appel à l’action écologique endogène

Le ministre de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement Roger Barro procédant à la plantation d’un arbre.

Le Burkina Faso a une population fortement dépendante des ressources naturelles et particulièrement celles forestières. Le 22 juin, il célèbre un symbole vital de vie et de résilience : l’arbre. La Journée nationale de l’arbre (JNA) n’est pas seulement une commémoration, mais une affirmation de l’engagement du pays envers la préservation de son environnement et le renforcement de la durabilité.

Dans un pays où l’agriculture et l’élevage dépendent fortement des ressources naturelles, les arbres ne sont pas seulement des éléments décoratifs du paysage, mais des piliers de subsistance et de biodiversité. Malheureusement, les effets néfastes des changements climatiques, aggravés par les pressions anthropiques dégradent continuellement les ressources naturelles, en l’occurrence les massifs et les écosystèmes forestiers. Selon le rapport du Secrétariat permanent pour la Réduction des Émissions de gaz à effet de serre issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts (SP/REDD+), entre 2000 et 2022, la superficie forestière du Burkina Faso a diminué de façon significative, passant de 6 956 631 hectares à seulement 5 117 777 hectares. Cette perte nette de 1 838 854 hectares représente une menace sérieuse pour la biodiversité et l’équilibre écologique du pays. En vue d’inverser cette tendance de dégradation et d’assurer durablement la gestion des ressources forestières, le gouvernement a institué la Journée nationale de l’arbre (JNA) pour une responsabilisation et un engagement plus écologique et éco-citoyen de l’ensemble de la population. Placée sous le thème «Arbre: capital de résilience pour un développement endogène», cette journée revêt une importance cruciale. Il met en exergue la contribution de l’arbre dans la résilience des populations vulnérables du fait des aléas climatiques et de l’insécurité. Il doit également rappeler à tous les Burkinabè leur responsabilité envers la terre qui les nourrit. Cette JNA qui est à sa 6e édition va se célébrer le 22 juin prochain à Bobo-Dioulasso, la capitale de la région des Hauts-Bassins, en présence des plus hautes autorités du pays.

Protéger les forêts existantes

La restauration des forêts est une nécessité.

Au-delà de la plantation d’arbres, la JNA est un appel à l’action pour la conservation des forêts existantes. Le Burkina Faso a connu une déforestation alarmante au fil des ans principalement due à l’expansion agricole, démographique et à la demande croissante en bois de chauffage. Cette journée offre l’occasion de sensibiliser à l’importance de la préservation des forêts restantes et à la lutte contre la dégradation des terres. Les célébrations de cette année mettent également en lumière l’adaptation au changement climatique. Dans un contexte où la chaleur devient plus fréquente et intense, les arbres jouent un rôle déterminant dans la régulation du climat local, la protection des sols contre l’érosion et la fourniture d’ombre et d’abris pour les communautés et la faune. Les initiatives communautaires doivent être encouragées. Des organisations locales, des écoles, des ONG et des citoyens doivent initier de façon régulière, des activités plantation d’arbres, organiser des séances de sensibilisation et des programmes éducatifs sur l’importance des ressources forestières. Cela pourrait être le début d’un engagement continu envers la protection de l’environnement. Dans un monde confronté à des défis environnementaux sans précédent, chaque arbre planté au Burkina Faso est un pas de plus vers un avenir plus vert et plus durable. C’est la preuve de notre interdépendance avec la nature et de notre responsabilité collective envers les générations futures. Alors, le 22 juin, unissons nos efforts, nos mains et nos cœurs pour faire du Burkina Faso un modèle de conservation et de restauration de la nature.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

pathnema@gmail.com

 

 

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