Le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) a organisé, à Ouagadougou, le 3 juin 2024, un atelier d’information sur le projet de « Renforcement de la résilience alimentaire et économique des ménages et des communautés de Ouagadougou ».
Un nouveau projet de résilience alimentaire et économique est dans le starting block pour soutenir des ménages et des communautés vivant en périphérie de Ouagadougou, notamment des Personnes déplacées internes (PDI). Dénommé «Renforcement de la résilience alimentaire et économique des ménages et des communautés de Ouagadougou », ce projet a été formulé par le Programme alimentaire mondial (PAM) sur financement de l’Agence italienne de la coopération. Ceci après le constat, que le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire, au changement climatique et à la désertification qui ont provoqué le déplacement des populations vers des zones les plus sécurisées, notamment les périphéries de Ouagadougou.
En prélude au démarrage de ce programme, le SE-CNSA, structure nationale en charge de la coordination des actions de sécurité alimentaire, a organisé cet atelier d’information pour présenter le projet et ses zones d’intervention, définir les rôles et responsabilités des acteurs et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre activités du projet.
Prévu pour une durée de 3 ans, l’objectif principal du projet est de renforcer la résilience alimentaire et économique des ménages et des communautés confrontés aux chocs climatique et sécuritaire. Il poursuit trois objectifs spécifiques, à savoir renforcer la capacité de résilience des communautés péri-urbaines de Ouagadougou exposées aux chocs climatique et sécuritaire par la construction d’écosystèmes résilients à travers les techniques innovantes et d’aménagements hydro-agricoles ; contribuer au développement des chaînes de valeur rentables basées sur les produits issus des fermes agro-écologiques et renforcer les capacités des communautés et des institutions locales pour une meilleure gestion des ressources naturelles (sol, eau, végétation, faune, …), et à mieux se préparer pour faire face aux effets négatifs du changement climatique.
« Cette rencontre permettra à l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet, d’être au même niveau d’information afin de jouer pleinement leur partition. J’invite donc les acteurs impliqués à se donner sans faille afin que les actions qui seront déroulées puissent permettre aux bénéficiaires d’améliorer leurs conditions de vie », a indiqué le Secrétaire Exécutif du CNSA, Dr Diakalia SON.
Ce projet, à en croire Monsieur le Secrétaire Exécutif, pourrait contribuer à la mise en œuvre de l’offensive agropastorale et halieutique, une initiative du gouvernement devant permettre d’atteindre la souveraineté alimentaire au Burkina Faso. Le Programme alimentaire mondial travaille à s’aligner sur les objectifs du gouvernement burkinabè. C’est dans ce sens que M. SON a remercié le PAM, qui en plus de ses actions d’assistance alimentaire, met en œuvre des actions de résilience au profit des ménages vulnérables, des personnes déplacées internes et des communautés hôtes.
Le chef de programme adjoint au PAM, Monsieur Alfa Keita, a témoigné sa gratitude aux différents participants en signifiant que le bon fonctionnement du projet dépendra de son appropriation par l’ensemble des acteurs. Et cette rencontre d’information est capitale pour avoir une vision commune.
Selon le chef de département de la résilience et de la nutrition du SE-CNSA, Monsieur Inoc POODA, le déplacement des populations pour raison d’insécurité occasionne une pression sur les zones. D’où la nécessité de mener des actions dans ces zones d’accueil afin de soulager les personnes déplacées internes, les populations hôtes et les populations vulnérables. Ainsi, « le PAM et ses partenaires ont jugé important d’apporter un soutien à cette cible dans la zone péri-urbaine de Ouagadougou à travers des actions de résilience qui leur permettront à terme de se prendre en charge et de se passer de l’assistance alimentaire », a-t-il précisé.
Al Ibrahim Traoré, agent au SE-CNSA se dit satisfait de cette rencontre de mise à niveau d’information. Il s’est réjoui du fait que le projet implique la population à la base et n’est pas mis en œuvre pour spolier les gens de leurs terres.
Hubert Bado