Les agents de l’Etat civil de la mairie de Kaya ont décidé ce mercredi de surseoir à la délivrance de documents aux usagers militaires à qui ils reprochent des actes d’agression, indique l’AIB.
Des agents de l’Etat civil se plaignent d’avoir été agressés dans la fronde des soldats contre les policiers municipaux de Kaya le mardi 15, ils exigent que justice leur soit rendue.
Le personnel de la mairie de Kaya, où est logée la police municipale, a observé un mouvement de protestation devant le Haut-commissariat du Sanmatenga ce mercredi 15 juin 2022, brandissant des pancartes hostiles à la violence dont ils disent avoir été victimes, la veille, de la part de militaires.
La directrice des affaires administratives, porte-parole du personnel, Safiatou Cissé, a annoncé un arrêt de travail de 72h pour exiger la réparation du tort causé par le groupe de militaires, rapporte l’AIB.
Dans une déclaration, les protestataires ont décidé qu’aucun dossier de militaire, y compris les actes de l’État civil, ne sera plus traité jusqu’à nouvel ordre.
L’arrêt de travail sera renouvelé si, à l’issue des 72 heures, les auteurs des exactions ne sont pas arrêtés, précise la déclaration des manifestants.
« Tous les bureaux de la mairie ont reçu la visite des militaires déchaînés qui ont menacé tout personnel qui s’y trouvait. Ça a coïncidé avec l’heure de la pause mais certains agents qui étaient toujours à leurs postes ont été traumatisés», a soutenu la porte-parole rapporte l’AIB.
Le mardi 14 juin 2022, dans l’après-midi, un groupe de militaires a pris d’assaut les locaux de la mairie de Kaya pour s’en prendre à des policiers municipaux en représailles à un incident survenu dans la matinée entre un soldat et une équipe de la police municipale.
Cinq blessés dont le directeur de la police municipale ont été évacués au CHR de Kaya.
Aucune version officielle de la hiérarchie militaire ni de l’autorité administrative sur cette affaire n’est encore disponible.
Sidwaya.info
Source : Agence d’information du Burkina