Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est entretenu, le jeudi 20 mars 2025, à Ziniaré, avec les forces vives de la région du Plateau central.
« C’est un accueil triomphal. Il y a longtemps que le Plateau central attend une visite du chef de l’Etat », s’est écrié Idrissa Sanou, coordonnateur régional du comité de veille citoyenne du Plateau central, au regard de la forte mobilisation de la population, venue accueillir le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, ce jeudi 20 mars 2025. Son de
« vuvuzela », chants à l’honneur du chef de l’Etat, messages d’hommages
et d’encouragement aux Forces combattantes, c’est avec une ambiance festive que les filles et fils du Plateau central l’ont reçu pour sa première visite officielle dans la région. Tour à tour, les autorités administratives, les opérateurs économiques, les personnes du 3e âge, les étudiants, les « wayiyans »… ont tous exprimé au président du Faso, leur « immense fierté » et leur « engagement inconditionnel à prendre part à la nouvelle marche du pays ».
A son tour, le capitaine Ibrahim Traoré a fait savoir que le Burkina Faso mène une lutte pour son émancipation. « Nous ne sommes plus dans une guerre de terrorisme,
mais dans une guerre d’indépendance », a déclaré le président du Faso. Il a indiqué que les impérialistes sont dans leur logique de ne pas vouloir qu’un pays africain se développe, car cela crée plus de chômage chez eux. Selon lui, l’objectif des impérialistes est de créer le désordre afin de « piller nos ressources ». « Notre devoir est de nous battre pour nous affranchir. Le Burkina sera ce qu’ils n’ont jamais rêvé qu’il soit »,
a-t-il souligné.
L’appel aux leaders religieux
Pour y arriver, le chef de l’Etat a demandé aux Bur-kinabè de se méfier des médias impérialistes. « La désinformation bat son plein », a alerté le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Pour lui, « dans le combat que nous menons aujourd’hui, le plus dangereux, c’est la guerre de la communication ». Il a exprimé son regret d’avoir, dans le passé, écouté ces médias.
« Arrêtez d’écouter ces médias », a-t-il insisté.
Le président du Faso a aussi invité les leaders religieux, notamment musulmans à faire des déclarations et des prêches contre les terroristes qui tuent au nom de l’Islam.
« Ceux qui tiennent les armes en brousse croient réellement qu’ils le font au nom de la religion alors que l’Islam est une religion d’amour et de paix. Ils ne savent pas qu’ils sont manipulés », a soutenu le chef de l’Etat. Toutefois, il a réitéré son engagement à équiper l’armée et à lutter contre les terroristes.

« Nous allons récupérer la totalité de notre territoire », a affirmé le capitaine Traoré, avec conviction.
Une autre invite du chef de l’Etat a été également adressée aux opérateurs économiques à qui il a rendu hommage. Il leur a demandé de « s’unir pour créer des grandes entreprises », au lieu d’évoluer en solitaire. « Je vous invite à vous unir. Ceux qui veulent investir ailleurs, c’est des risques. Créez de petites unités industrielles et on va vous accompagner »,
a conseillé le capitaine Ibrahim Traoré.
Vers une baisse du prix du ciment
Le président du Faso a affirmé la volonté du gouvernement à apurer la dette intérieure du pays. C’est pourquoi, il a demandé aux établissements bancaires de changer de paradigmes afin de permettre à l’Etat d’honorer ses engagements. « Les banques doivent changer. Elles doivent nous rendre notre argent pour qu’on puisse payer la dette intérieure. On a fixé fin mars 2025 pour nous rendre 25% de nos dépôts à termes et il faut que ce soit fait. Sinon, on va changer de méthode », a-t-il indiqué.
Le chef de l’Etat burkinabè a annoncé que des discussions sont en cours avec des cimentiers pour faire baisser le coût du ciment. A l’en croire, cela va permettre de mettre le pays en chantier. Les échanges avec le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, ont aussi porté sur les réformes en cours du système éducatif, désormais plus axé sur la formation professionnelle et l’agriculture. Il a déploré que notre agriculture soit tributaire d’une saison pluvieuse courte.
Néanmoins, il a fait part d’acquisition de matériels hydro-agricoles, à même de permettre de désensabler les barrages existants, de réaliser de nouvelles retenues d’eau pour les cultures de contre-saison et de construire des routes pour faciliter l’écoulement des produits agro-sylvo-pastoraux.
« Pouvoir manger à notre faim, c’est ça la souveraineté », a déclaré le capitaine Traoré. Le président du Faso a appelé à la transformation des produits agricoles, afin d’apporter de la plus-value à l’économie nationale et de créer des emplois.
Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé les Burkinabè à se mettre au travail et à rester mobilisés. « On peut très bien faire la guerre et le développement », a-t-il affirmé, avec conviction. Pour ce faire, il peut compter sur les filles et fils de la région du Plateau central. « Vous avez éveillé nos consciences à travers vos actions. Nous sommes fiers de vous. Vous pouvez compter sur nous », a rassuré Patrice Tapsoba, représentant des personnes âgées.
Djakaridia SIRIBIE