Lutte contre les violences faites aux femmes un théâtre forum pour sensibiliser sur la masculinité positive

Pour les organisateurs de ce théâtre forum, cette activité va permettre aux jeunes d’apprendre à parler de façon positive.

Women in global health Burkina Faso en partenariat avec l’Association Pagb pour le bien-être familial et social zoodo (APZ-BFS) a organisé un théâtre forum sur la masculinité positive et la communication non violente au profit des étudiants de l’université Aube nouvelle le samedi 25 novembre 2023.

Les Violences faites aux femmes (VBG) ont la peau dure au Burkina en dépit des efforts entrepris par le gouvernement et ses partenaires pour lutter contre le phénomène. Mais les acteurs ne se découragent pas et multiplient les actions en vue d’éliminer toutes les violences faites aux femmes et aux filles au Burkina Faso. Au nombre de ces associations figurent Women in global health Burkina Faso et l’Association Pagb zoodo pour le bien-être familial et social (APZ-BFS) qui sont très engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes au Burkina. A l’occasion de la campagne internationale « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles d’ici à 2030 » qui se tiens du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, elles ont décidé de mener une campagne au niveau national afin de contribuer à la lutte contre les VBG à travers la mobilisation, l’information, la sensibilisation et la communication pour le changement de comportement.


La Coordonnatrice de Women in global health Burkina Faso Dr Marie Madelaine Rouamba : “Chaque individu a droit à une vie digne ».

Au cours de cette campagne, les deux associations comptent sensibiliser les populations à travers les messages visuels sur l’impact des VBG sur les femmes et les filles, les familles et la société. La campagne vise également selon la Coordonnatrice de Women in global health Burkina Faso Dr Marie Madelaine Rouamba à faire de l’implication des hommes une solution aux problèmes des VBG en faisant la promotion de la masculinité positive. C’est pourquoi, un théâtre forum sur la masculinité positive et la communication non violente a été organisé au profit des étudiants de l’Université Aube nouvelle le samedi 25 novembre 2023 qui marque la journée internationale de lutte contre les VBG.

La représentante du ministère des Droits humains Julie Rose Ouédraogo a félicité les organisateurs pour cette initiative.

Pour elle, chaque individu a droit à une vie digne. Et cette campagne constitue un appel à l’action pour un changement car les VBG constitue selon elle une cause qui transcende les frontières et les identités. « Les VBG infligent une souffrance, une contrainte et des privations de liberté. Il est important que nous nous mobilisions pour leurs faire barrière », a-t-elle lancé à l’endroit des étudiants, convaincus que « ensemble, ils peuvent faire la différence ». Sur la question de savoir pourquoi le choix des étudiants pour mener cette activité, la présidente du comité d’organisation par ailleurs représentante de l’APZ-BFS Salamata Ouédraogo a estimé que tout changement doit venir des jeunes car ils sont l’avenir de la nation. « Tout commence par là. Les jeunes sont des relais de taille.

Il faut commencer à impliquer les hommes dans la lutte contre les VBG et cela commence par la jeunesse. Les thèmes que nous avons développés vont permettre de cultiver la paix et des relations saines », a-t-elle indiqué. A travers cette activité, a-t-elle ajouté, les jeunes vont apprendre à parler de façon positive et à ne pas avoir des comportements toxiques. Toute chose qui va permettre de combattre les stéréotypes qui favorisent la culture de l’intolérance.

Les participants ont suivi avec beaucoup d’intérêt le théâtre forum.

L’initiative de Women in global health Burkina Faso et son partenaire l’APZ-BF a été saluée et accompagnée par le ministère des Droits humains qui a dépêché une représentante afin de soutenir l’activité. Il s’agit de la magistrate Julie Rose Ouédraogo conseiller technique du ministre qui a pris la parole au nom du ministère pour féliciter les organisateurs pour cette activité qui va contribuer à la lutte contre les VBG au Burkina. De ce qu’elle a dit, les statistiques des services du ministère du Genre, de la Solidarité Nationale et de l’Action humanitaire révèlent que les cas de violences les plus rencontrés au Burkina sont les violences physiques et psychologiques qui représentent 77,2% des cas. Ils sont suivis des violences sexuelles, économiques et culturelles. Le ministère en charge des droits humains qui est engagé dans la lutte contre les violations des droits des femmes a loué cette initiative des deux associations qui entre du reste avec les objectifs du département.

Les premiers responsables de l’Université Aube nouvelle ont également félicité les organisateurs de cette activité. Le Référent qualité de l’Université Labaramayé Zougouri les a remerciés pour le choix porté sur leur université pour abriter cette activité qui entre dans la vision de l’établissement. « Nous sommes également là pour combattre les violences à travers l’éducation des jeunes et donc cette activité est la bienvenue pour nous », a-t-il déclaré.

Félix Ramdé, étudiant en communication a confirmé l’intérêt d’une telle activité pour eux, jeunes. Il a indiqué qu’elle lui a permis de comprendre davantage la notion de masculinité positive et de communication non violente. Il s’est engagé à être un relais de la lutte contre les VBG dans son environnement.

 

Nadège YAMEOGO

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