Les acteurs de la chaîne de la dépense publique du ministère de la Santé sont en conclave, les 2 et 3 septembre 2021, à Manga, dans le cadre de leur première rencontre de l’année.
Le Ministère de la Santé (MS) veut accroître le rendement du système national de santé à travers la rationalisation et l’efficacité de la dépense publique. Le département organise une rencontre à cet effet, les 2 et 3 septembre 2021, à Manga. La session réunit principalement les cadres intervenant dans le domaine des finances et du budget du ministère. La rencontre constitue une tribune d’échanges et d’expression qui devrait leur permettre, à la fois, de mettre à jour leurs connaissances et de mieux partager leurs expériences pour une exécution optimale du budget, a indiqué le ministre de tutelle, Pr Charlemagne Ouédraogo, à l’ouverture des travaux.
Durant les deux jours, les participants vont échanger autour du bilan de l’exécution du budget du ministère au 31 août 2021 en abordant, entre autres, les difficultés dans son exécution et les mesures correctives envisageables pour l’atteinte des résultats escomptés. La programmation budgétaire, les priorités 2022-2024 du département, les procédures de financement et de justification des fonds OMS ainsi que les règles de gestion des rétributions liées aux activités COVID-19 sont des sujets, également, au menu des échanges.
A entendre le professeur Ouédraogo, en dépit des efforts consentis par le ministère en charge des finances, la gestion du budget demeure une préoccupation au regard des défis à relever au sein de son département. Aussi, pour lui, les contraintes budgétaires et financières étant de plus en plus fortes, elles appellent plus que jamais les acteurs de la chaine de la dépense publique « à une discipline, un professionnalisme et un comportement irréprochables ».
« Chaque franc CFA dépensé doit l’être avec la rigueur de l’orthodoxie », a insisté le ministre. Le professeur Charlemagne Ouédraogo a, du reste, rappelé à l’assistance que le département est engagé dans le processus d’élaboration de son référentiel de développement à savoir, le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2021-2030, conçu suivant le concept « un plan, un budget et un rapport ». Cette option, a-t-il dit, vise à « être en parfaite harmonie avec la déclaration de Paris qui appelle à l’alignement des partenaires techniques et financiers sur les priorités des pays ».
Tout en invitant ainsi les participants à prendre en compte les priorités dudit plan dans les planifications, le ministre les a également exhortés à faire un diagnostic sans complaisance des goulots d’étranglement à l’utilisation adéquat des crédits et à trouver des solutions de concert avec l’ensemble des acteurs du circuit de la dépense. Le Directeur administratif et financier du MS, Zakaria Gyengani, a, lui, aussi appelé de ses vœux que les échanges aboutissent à des prises de solutions idoines permettant de rattraper les insuffisances observées dans l’exécution du budget et, par ricochet, l’atteinte effective des objectifs affichés par le département, au bilan du 31 décembre 2021. Au demeurant, M. Gyengani s’est réjoui des performances atteintes à mi-parcours, estimant que le bilan au 31 août 2021 est « satisfaisant ».
Mamady ZANGO
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