La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Nandy Somé a lancé, lundi 4 novembre 2024, à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est, la 17e édition du mois de la solidarité, sur le thème : « Solidarité, facteur de cohésion sociale ».
Le gouvernement entend récolter au moins 300 millions de francs CFA pour venir en aide aux personnes vulnérables. Cette ambition a été dévoilée, lundi 4 novembre 2024, à Tenkodogo, par la ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Nandy Somé, représentant le Premier ministre, à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel du mois de la solidarité qui court jusqu’au 3 décembre prochain. Selon elle, l’exécutif souhaite promouvoir et manifester les valeurs d’unité et d’harmonie au sein de la communauté burkinabè et mobiliser ensuite des ressources financières et matérielles pour venir en aide aux populations vulnérables.
« Aujourd’hui, avec les besoins vitaux d’une partie de la population, du fait des effets néfastes de la crise sécuritaire et humanitaire, il est essentiel que l’on puisse susciter cet élan de solidarité envers tous les Burkinabè qui sont dans une situation de vulnérabilité ou subissent les conséquences de la crise humanitaire », a expliqué Mme Somé.
Elle a réitéré l’appel du président du Faso à la solidarité afin que chaque Burkinabè fasse parler son cœur pour donner du sourire aux personnes vulnérables ou victimes du terrorisme et raffermir davantage le ciment de la fraternité et d’union pour que ces dernières puissent vivre dans la dignité.
« De nombreux Burkinabè, jadis contraints de quitter leurs foyers, leurs terres et leurs biens, retrouvent, peu à peu, leurs villages, grâce à l’action des Forces de défense et de sécurité et à l’engagement des VDP. Ces retours s’accompagnent de défis importants car nombre de ces familles doivent tout reconstruire à partir de rien », a justifié la ministre.
Des footballeurs comme ambassadeurs
C’est pourquoi, Nandy Somé a estimé qu’au regard de la crise sécuritaire et humanitaire, la question de la solidarité est un socle de la cohésion sociale et un instrument de résilience face à l’adversité. Pour la représentante du parrain, le président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Haoua Fofana, le thème de cette 17e édition : « Solidarité, facteur de cohésion sociale », est non seulement pertinent, mais également impératif au contexte actuel du pays.
« Les défis sécuritaire et humanitaire marqués par des besoins pressants en logements, santé, éducation et en eau potable prouvent à quel point le futur de chacun d’entre nous est lié à celui des autres », a-t-elle déclaré. Selon la deuxième vice-présidente de l’ALT, la solidarité avec tous ceux et toutes celles qui en ont besoin, le vivre-ensemble sont les seules réponses vigoureuses, endogènes et efficaces face aux défis auxquels rencontre le Burkina.
Mme Fofana a indiqué que ce mois de solidarité interpelle chacun à intensifier les efforts collectifs et à multiplier les actions d’entraide et de partage. Déplorant la montée de l’individualisme, l’accélération de la modernité, la démographie croissante et les crises récurrentes qui incitent parfois à un repli sur soi, elle a appelé à préserver les valeurs endogènes de solidarité qui caractérisaient jadis la société burkinabè.
Le gouverneur du Centre-Est, Aboudou Karim Lamizana, a invité les citoyens de sa circonscription administrative à conférer, comme en 2023, la première place à sa région, en matière de contribution pendant le mois de la solidarité. Séance tenante, une collecte de fonds a permis de mobiliser la somme
1 216 875 F CFA.
Alors que le Naba Guiguempolé de Tenkodogo et le président de la délégation consulaire régionale, Fasnéwendé Minoungou sont les parrains régionaux de cette 17e édition du mois de la solidarité, la ministre Nandy a confié que les footballeurs internationaux burkinabè, Bertrand Traoré et Edmond Tapsoba en sont les ambassadeurs afin de mobiliser d’autres compatriotes de la diaspora à la solidarité avec leurs concitoyens démunis.
Anselme KAMBIRE