Grand espoir de la musique burkinabè, disparu pendant une vingtaine d’années du show-biz national, Doundosy reprend sa place sur la scène avec son single Wobr, désigné meilleure chanson moderne d’inspiration traditionnelle aux Kunde d’or 2023.
Bercé par les mélodies de son oncle Mahama Yoda, joueur de Tam-tam à Lengha, son village natal, Doundosy a commencé à tracer, dès 2001, les sillons de sa carrière en publiant »Mélodie Djecka ». C’est un grand succès voire l’un des plus grands de la musique burkinabè. Ses chansons Boyigue, Djecka, Etrangers, Hounsou, Lompare et Pepe sont devenues des tubes et continuent d’égayer ses fans et les mélomanes.
Puis c’est le silence qui a duré une vingtaine d’années à cause, explique-t-il, des études en Angleterre.
En marge de ses études, Doundosy approfondit ses connaissances en musique et apprend le fonctionnement du show-biz anglais et européen. 2017, le fan de la star nigériane Femi Kuti et du chanteur Zimbabwéen Oliver Mtukudzid rentre au Burkina Faso avec l’ambition de relancer sa carrière musicale et porter haut les valeurs culturelles burkinabè principalement bissa, son ethnie.
Ce retour sur la scène se concrétise avec Wobr (qui signifie »Je suis en retour »), un single arrangé par l’homme à l’origine de son premier opus »Mélodie Djecka », Sam Etienne Zongo. Ce titre est, affirme-t-il, une sorte de retrouvailles avec ses fans après plus de 20 ans d’absence.
Pour promouvoir l’œuvre, Doundosy fait appel à ses connaissances acquises en Angleterre en mettant l’accent sur la qualité de son clip, la communication (digitale, médias, etc.) et les relations publiques. Stratégie payante. Wobr a été sacré meilleure chanson moderne d’inspiration traditionnelle à la cérémonie de distinction des meilleurs du Burkina Faso et d’Afrique, les Kunde d’or. Pour l’ambassadeur du djecka, le message est clair : sa carrière se porte très bien.
Alassane KERE