« Nous allons rester concentrer et essayer d’apporter du bonheur et du plaisir à nos compatriotes », promet Steeve Yago.

Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et désormais chef de l’Etat a fait sa première déclaration publique sur les antennes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), le 27 Janvier 2022, soit trois jours après sa prise du pouvoir. Cette déclaration décline la priorité du moment et les principes cardinaux de la gouvernance qui s’ouvre avec le MPSR. « Il est clair que la priorité principale demeure la sécurité », soutient-il. Quant aux principes, il les énumère en termes bien précis et simples à comprendre pour tous. « Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre Nation », a martelé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Il en décline les outils de vérification en ces termes : « Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l’intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre Nation ». Entendez par ces mots : la reconquête du territoire national, le retour des Personnes déplacées internes (PDI) et le retour de l’administration dans les territoires reconquis. Il ne s’agit donc pas, comme il l’a dit, « de rétablir un ordre quelconque ». Et les maître-mots sont les suivants : Courage, désintéressement et détermination. Pour cela, il en appelle au patriotisme dans son sens le plus noble qui soit. « Ma conviction est faite que c’est cet amour qui fera la décision et qui nous fera gagner cette guerre », contre le terrorisme et l’extrémisme violent, car soutient-il : « aucun char, aucun avion de chasse, aucune arme ne vaut l’amour pour la patrie ». Et il affirme sa fermeté pour les personnes de tous bords qui auraient des velléités égocentriques en soutenant : « D’ores et déjà, je mets en garde tous ceux qui ne seront guidés que par leurs intérêts égoïstes, que je serai intraitable face aux actes de trahison des aspirations de notre peuple ».

Comme quoi, on ne vient ou on ne viendra aux affaires sous le MPSR avant tout que pour servir le Burkina Faso et non sa propre personne. Il donne la méthode pour parvenir à des résultats probants à terme : « C’est pourquoi je m’engage à convoquer les forces vives de la Nation pour convenir d’une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le redressement voulu par tous les Burkinabè ». Le président du MPSR lance cet appel à la communauté internationale : « En ces moments particulièrement difficiles pour notre pays, le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement ». Et pour lui, « cette rupture dans la marche normale de l’Etat » était devenue la seule issue qui restait au Burkina Faso pour « déclencher sa marche triomphale vers l’horizon du bonheur », comme le dit notre hymne national, le Ditanyè Maintenant, il faudra aller au-delà de ce discours plein d’engagement, de fierté, vers des actes concrets qui vont rassurer plus d’une personne et convaincre que cette « rupture » était devenue indispensable, voire salutaire pour notre pays qui aura retrouvé son intégrité territoriale et une sécurité certaine dans des délais raisonnables. Le peuple tiendra le MPSR à ses propres mots parce que, comme dit la locution latine, « alea jacta est » (ndlr : le sort en est jeté). Au travail donc et maintenant ! Et l’échec ne sera pas permis !

Urbain KABORE

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