
Décédé lundi 21 octobre, le journaliste Donald Wendpouiré Nikiéma a été inhumé, mardi 22 octobre 2024 au cimetière de Goundrin, en présence des membres de sa famille, ses collègues et amis
Le monde de la presse est en deuil. La grande faucheuse a eu raison du journaliste à la rédaction du quotidien des Editions Sidwaya, Donald Wendpouiré Nikiema. L’information est tombée tel un couperet, dans l’après-midi du lundi 21 Octobre 2024 et s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mardi 22 octobre 2024, sa famille, ses collègues et amis se sont mobilisés comme un seul homme pour lui rendre un dernier hommage.

sa plume
De la morgue, à la famille mortuaire en passant par l’église, la tristesse se lisait sur les visages. Au cimetière de Goundrin où l’homme de la plume a été inhumé dans la soirée, la douleur était plus intense. En témoigne le message de l’oraison funèbre lu par le représentant de la direction des ressources humaines de la « maison commune » Nongdo Belem, au nom du ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du gouvernement, du président du Conseil d’administration, de la directrice générale et de l’ensemble du personnel des Editions Sidwaya.
Il ressort du discours que le regretté, né le 15 juillet 1976 à Ouagadougou dans la province du Kadiogo, a intégré la fonction publique, le 18 juillet 2012 et a pris service
aux Editions Sidwaya, le 17 décembre 2012. Petit à petit comme l’oiseau qui tisse son nid, il s’est montré incontournable dans le fonctionnement de la Maison commune respectivement aux postes d’agent, chef du service régional du Nord Ouahigouya et dernièrement chef adjoint du desk société et culture à la direction des Rédactions du Quotidien Sidwaya.
Par sa façon toute humaine de communiquer, Donald Wendpouiré Nikiema a toujours su distribuer la bonne humeur autour de lui. Sa hiérarchie a découvert son don de soi, sa

disponibilité constante à chaque fois qu’elle a eu besoin de lui durant les grands moments de Sidwaya. Ses collègues et supérieurs retiennent de lui un collaborateur affable, disponible, dévoué et plein d’initiatives.
« Tu nous quittes au moment où Les Editions Sidwaya, que tu as tant aimée, a besoin de tous ses agents pour relever de nouveaux défis. Ton départ constitue donc une grosse perte pour nous, mais nous demeurons convaincus qu’auprès du Tout Puissant tu nous assisteras dans notre volonté de relever ces défis », a relevé le représentant de Sidwaya. Au nom du ministre d’Etat, du président du Conseil d’administration, de la directrice générale, et de la Grande famille des Editions Sidwaya, M. Belem a souhaité que la terre libre du Burkina lui soit légère. A 48 ans Donal Wendpouiré Nikiema laisse une veuve inconsolable et trois enfants.
Abdoulaye BALBONE
Ce que ses collègues et amis retiennent du regretté
La DG de Sidwaya, Assetou Badoh/Guiré : « depuis lundi, j’ai cette douleur à la poitrine qui ne passe pas »
« Rien que le mercredi j’étais à la Rédaction. Nous avons échangé et franchement rien ne laissait présager une si brusque fin. Donald Nikiema est l’un des agents dont l’absence se fait vite remarquer parce qu’il est assidu au travail. Au-delà de sa profession de journaliste, il avait des aptitudes dans la santé animale et n’hésitait pas à assister tous ceux qui le sollicitaient pour leurs animaux domestiques. Depuis lundi, j’ai cette douleur à la poitrine qui ne passe pas. Il était engagé dans la production d’articles et sa thématique de prédilection est bien la santé animale, l’élevage… Nous prions pour le repos de son âme. Que Dieu console sa famille biologique et toute la Grande famille Sidwaya ».
Le rédacteur en chef du quotidien Sidwaya, Abdel-Aziz Nabaloum : « c’est une énorme perte pour la rédaction »
« Nous sommes tous affligés par cette triste réalité. C’est difficile de parler de Donald Nikiéma, dans ces circonstances. Nous avons partagé de longues heures de travail pendant de nombreuses années au quotidien Sidwaya. Dévoué, travailleur, il n’hésitait pas à accomplir les tâches qu’on lui confiait. C’est une énorme perte pour la rédaction et la presse en général. Que Dieu le Tout Puissant lui fasse miséricorde et qu’il repose en paix ».
Le directeur de la Coopération et du Patrimoine des médias à DGCM, Marc Doh : « il était un journaliste toujours disponible »
« J’ai eu à travailler avec Donald à la Rédaction de Sidwaya quotidien. Nous étions ensemble dans le Desk environnement et développement et j’étais le chef de Desk de 2016 à 2019. Ce que je retiens de lui, il était un journaliste toujours disponible si l’on a besoin de lui pour un quelconque reportage. C’est un agent exemplaire en termes de discipline et de respect de la hiérarchie. En dehors du service, nous avons entretenu des relations d’amitié sincère. A la descente, les gens nous voyaient nous suivre pour rentrer et on nous traitait des deux complices. Il a un cœur pur car il ne garde jamais rancune. Comme Dieu a décidé ainsi on s’en remet à lui. Nous prions pour que son âme repose en paix ! Nous prions également que Dieu veille sur sa famille et la console »!
Un ancien collègue Gaspard Bayala : « Donald était aussi passionné du métier de vétérinaire »
« Le décès de Donald nous marque tous. Nous avons travaillé ensemble quand j’étais toujours à la Rédaction dans une bonne ambiance. Quand j’ai quitté Sidwaya, on avait toujours de bonnes relations et je pense que la dernière fois qu’on s’est vu c’était il y a à peine deux semaines. Comme vous le savez, il était passionné du métier de vétérinaire. Donc, je l’appelais régulièrement à ce propos. Et chaque fois que je lui faisais appel, il venait à la maison sans problème. C’est donc vous dire que nous avons perdu une belle âme. On savait qu’il avait des soucis de santé mais on ne s’attendait pas à ce départ si brusque. Qu’à cela ne tienne, on se remet entre les mains de notre créateur. C’est lui le maître du temps. Nous prions Dieu qu’il ait pitié de son âme et qu’il veille surtout sur sa famille biologique. Courage également à la grande famille des Editions Sidwaya pour cette épreuve douloureuse ».
Une ancienne collègue Eliane Somé : « c’était un bon agent »
« J’ai été dans le Desk environnement et développement avec Donald dans les années 2016-2019. C’était un collègue calme, très gentil et sociable avec qui j’avais de bons rapports. Entre temps, j’ai été promue chef de Desk adjointe et il m’arrivait de le programmer pour des reportages. Il partait à ces reportages tant qu’il le pouvait
et écrivait ses articles consciencieusement. C’était un bon agent. Son départ prématuré me laisse dans la consternation ».
Un agent de Sidwaya, Andrien Samandoulgou : « il est sincère et fidèle en amitié »
« Donald est un collègue et ami. Cela fait plus d’une dizaine d’années que nous sommes ensemble, c’est un bon travailleur. Il est sincère et fidèle en amitié. Il pense aux autres. Souvent, il m’accompagne dans mon village et moi aussi je fais de même. C’est vraiment quelqu’un qui est sincère, je n’ai jamais eu de souci avec lui. Les mots me manquent. Que la terre lui soit légère ».
Un ami du défunt, Youssef Bambara : « c’est la personne qu’il fallait avoir comme ami »
« Donald fut mon promotionnaire à l’Ecole nationale de la santé animale. Il est plus qu’un promotionnaire car ayant changé de métier pour devenir journaliste nous avons gardé le contact. Nous nous sommes connus à l’école depuis 2007, Nous étions pratiquement tout le temps ensemble. Socialement, c’est la personne qu’il fallait avoir comme ami. Sa disparition nous a tous surpris. Que son âme repose en paix ».
Propos recueillis par
Abdoulaye BALBONE