L’Ecole citoyenne d’Afrique de l’Ouest (ECAO) a refermé, le 9 octobre 2020, à Koudougou, les portes de ses premières universités démocratiques organisées sous le thème : « Redonner foi dans la démocratie : s’engager pour le Burkina Faso et le Sahel ».
Pari tenu pour les premières universités démocratiques, organisées, du 5 au 9 octobre 2020 à Koudougou, sous le thème : « Redonner foi dans la démocratie ; s’engager pour le Burkina Faso et le Sahel ». Ces cinq jours de réflexions au renforcement de la démocratie, la participation politique des jeunes et des femmes, le leadership, etc., se sont soldés par une note de satisfaction, selon les organisateurs et les participants. Initiées par l’Ecole citoyenne d’Afrique de l’Ouest (ECAO), avec l’appui financier de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), ces universités ont réuni une cinquantaine de jeunes, dont 50% de femmes, issus de la société civile et des partis politiques de la majorité et de l’opposition. « Nous sommes satisfaits, car des panélistes nous ont permis de discuter de l’ensemble des défis qui se posent à la démocratie au Burkina Faso », a indiqué le directeur exécutif de ECAO, Dr Moumouni Tiégnan. Pour lui, l’objectif est d’aboutir à une prise de conscience de la nécessité d’œuvrer à bâtir une société démocratique.
« Ce qui importe, c’est d’avoir des jeunes qui soient conscients sur les plans politique et citoyen, qui s’engagent et sont sincères dans ce qu’ils font, capables d’influencer leurs milieux de vie et d’actions. Les participants présentent des profils de futurs leaders, en capacité de diriger notre pays », a souligné Dr Tiégnan.
A l’issue de ces premières universités démocratiques, NIMD dit avoir eu raison d’accompagner cette activité. « Au regard de la qualité des travaux et des participants, je suis pleinement satisfait. Il est rare de rassembler en un même espace des jeunes de divers partis politiques burkinabè pour qu’ils échangent et apprennent à se respecter », s’est réjoui son représentant pays, Dr Abdoulaye Barro. Selon lui, la démocratie a besoin d’hommes et de femmes pour incarner ses valeurs et de ce point de vue, ces rencontres démocratiques vont dans la bonne direction.
Préparer la relève
En soutenant ECAO dans cette démarche, le NIMD, a poursuivi Dr Barro, veut contribuer à préparer la relève politique générationnelle au Burkina Faso en incitant des jeunes et des femmes à jouer pleinement leur rôle dans le débat public et la vie politique nationale.
Un message qui semble être bien compris par les participants qui ont d’ailleurs bien accueilli cette initiative. « Au-delà de la formation, c’est un cadre d’échange, de réseautage, de partage d’expériences et de révision des éléments essentiels pour que la démocratie fonctionne au Burkina Faso, notamment l’engagement, le militantisme, les relations médias/démocratie », a confié le représentant du parti Burkina Yirwa, Karim Drabo. Et d’ajouter qu’il a particulièrement retenu cette phrase d’un panéliste : « La discussion crée le débat, le débat crée l’opinion et l’opinion pousse à l’action ». « Je félicite ECAO et NIMD car ces cinq jours nous ont enrichis … A l’issue des échanges, nous sommes désormais très engagés pour faire changer la donne politique », a lancé la représentante de la société civile, Djamira Zorom. Les prochaines universités démocratiques sont prévues, du 23 au 29 août 2021, à Bobo-Dioulasso.
Mahamadi SEBOGO
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