Alors qu’il avait annoncé sa démission à la tête du parti, Bénéwendé Sankara a pourtant été reconduit pour présider aux destinées de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste, à l’issue d’un congrès tenu du 29 au 31 mai 2020 à Ouagadougou.
Les congressistes n’ont pas suivi Me Bénéwendé Sankara, dans sa volonté de quitter la direction de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Les participants, à l’issue du congrès extraordinaire, tenu du 29 au 31 mai 2020, ont décidé de le reconduire à la tête du « parti de l’œuf », jusqu’au congrès ordinaire de 2021. « Vous avez pris la résolution de rejeter ma démission, eh bien ! Je prends acte », a déclaré Me Sankara qui a souhaité que le conclave de 2021 puisse lui trouver un successeur. En attendant, il a invité les militants du parti à réussir les élections de 2020, à préparer le prochain congrès, à produire les « Mélanges » dédiés au Président Thomas Sankara, à réussir la journée d’hommage aux anciens compagnons du père de la Révolution burkinabè. Il a rassuré que le secrétariat exécutif national, « fort de sa légitimité renouvelée », continuera à garder la maison sankariste dans les termes voulus par la base militante. Bénéwendé Sankara a appelé les militants de l’UNIR/PS, à la discipline, à l’engagement et à la mobilisation autour des idéaux du parti. « Nous devons garder à l’esprit qu’il ne s’agit point d’échapper à la critique. Il ne s’agit pas d’ignorer les difficultés objectives qui se présentent à notre action et à notre offensive politique.
Le nouveau président s’est ’engagé, à proposer dans les tous prochains jours, un manifeste sur la rupture et la bonne gouvernance. Ce document, a-t-il précisé, consistera à créer un courant novateur et d’espoir pour les Burkinabé qui n’ont pas totalement perdu confiance au président Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, les élections de 2020 sont un pronostic vital pour la majorité présidentielle qui n’aura de salut que dans sa capacité à reconquérir la confiance des Burkinabè. Me Sankara est également revenu sur l’adhésion de son parti à la majorité présidentielle. Selon lui, cet engagement a permis au pays de sauvegarder sa stabilité institutionnelle, gage d’une démocratie républicaine. « C’est bien parce que les institutions fonctionnent, qu’il se trouve des Burkinabè pour critiquer l’action gouvernementale, qu’il se trouve des revendications tous azimuts, que des Burkinabè jouissent béatement de leurs libertés », a-t-il insisté. L’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale a réitéré le soutien de son parti aux Forces de défense et de sécurité, de même qu’aux personnels de la santé, qui au prix de leur vie, s’évertuent à défendre et protéger le Burkina Faso et à sauver des vies humaines.
Honoré KIRAKOYA