Programme d’urgence pour le Sahel : le conseil d’orientation préconise son élargissement aux treize régions

Le Conseil d’orientation stratégique du Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (COS /PUS-BF) a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année, le mardi 5 décembre 2023, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.

Pour relever les défis spécifiques de la crise sécuritaire que vit le Burkina, le gouvernement a mis en place le Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF) sur la période 2017-2024. Dans l’optique d’examiner l’état de mise en œuvre du Plan de travail annuel budgétaire (PTAB), le Conseil d’orientation stratégique (COS) du PUS-BFa tenu, le mardi 5 décembre 2023, sa deuxième session ordinaire de l’année. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, en plus de faire l’état des lieux du PTAB, l’objectif de cette session est également de définir les priorités pour la mise en œuvre des interventions. De façon spécifique, il s’est agi au cours de ladite session, d’apprécier les résultats obtenus et les performances enregistrées de la mise en œuvre du PTAB 2023, d’examiner et d’adopter le rapport d’évaluation préliminaire global de la mise en œuvre du PUS-BF sur la période 2017-2022, de formuler des observations, des suggestions et des recommandations.

« La session va s’appesantir également sur le niveau de mise en œuvre des deux résolutions prises lors de la première session, en juin 2023. Il s’agit notamment de la résolution portant sur l’évaluation préliminaire du programme et celle liée à l’élaboration d’une cartographie dynamique des interventions en matière de résilience et de stabilisation », a-t-il laissé entendre. De l’avis de Aboubakar Nacanabo, cette session a été une tribune privilégiée pour évaluer et apprécier les résultats du PUS-BF, après six années de mise en œuvre, d’apprécier les acquis, de détecter les éventuelles insuffisances, de capitaliser les leçons apprises, de tirer les enseignements nécessaires et de procéder à des réajustements en tenant compte de l’évolution du contexte national et international. Par ailleurs, il a souligné que malgré l’extrême fragilité dans laquelle le Burkina se trouve, le COS/ PUS-BF peut se réjouir des avancées notables enregistrées depuis la tenue de la session précédente. Et ce, a-t-il indiqué, grâce à la bravoure, à l’esprit de sacrifice et au patriotisme des filles et fils du pays des Hommes intègres.

Les participants ont été invités à mener des réflexions franches pour dégager des idées novatrices.

« J’en veux pour preuves, la dynamique de reconquête du territoire et le redéploiement de l’administration en cours, ainsi que le retour progressif des déplacés dans leurs villages d’origine, grâce aux combats héroïques que mènent nos forces de défense et de sécurité ainsi que nos volontaires pour la défense de la patrie », a laissé entendre le ministre en charge de l’économie. Dégager des idées novatrices De ce fait, il a invité les participants à mener des échanges francs et ouverts en vue de dégager des idées novatrices et pertinentes qui mèneront à la prise de décisions ambitieuses et courageuses pour une lutte plus intense contre l’insécurité, la réduction des disparités entre les populations et le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale dans les zones impactées. A l’issue des travaux, des recommandations et suggestions ont été formulées. La recommandation majeure est relative à l’élargissement du PUS-BF aux treize régions du pays. « Nous avons besoin de profiter des avantages du PUS-BF dans les autres régions également. Cela va nous permettre de mettre en œuvre certains projets de façon très rapide au profit des populations », a indiqué le ministre Nacanabo. Le PUS-BF couvre six régions que sont le Sahel, le Nord, le Centre, l’Est, le Centre-Est et la Boucle du Mouhoun. Il se met en œuvre à travers cinq axes, à savoir le renforcement de la sécurité et de la présence de l’Etat, la gestion des urgences sociales et humanitaires, l’amélioration de la résilience des populations et la relance de l’économie locale, la promotion de la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la dé-radicalisation et le pilotage et gestion du programme.

Estelle KONKOBO (Collaboratrice)

Laisser un commentaire