Projet de renforcement de la production du sésame : un défi pour pérenniser les acquis

Le représentant du ministère en charge de l’agriculture, Issoufou Ouattara (milieu) : « Les bénéficiaires directs du projet et les services de vulgarisation feront bon usage des résultats engrangés ».

Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation a organisé, le vendredi 16 juillet 2021 à Ouagadougou, un atelier de clôture du Projet de renforcement de la production du sésame au Burkina Faso (PRPS-BF).

Exécuté d’octobre 2014 à septembre 2019 et prolongé deux fois (octobre 2019 – janvier 2021 et février à juillet 2021), la mise en œuvre du Projet de renforcement de la production du sésame (PRPS) dans les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun est arrivé à échéance.

Au bilan, 342 producteurs-noyaux ont été formés aux itinéraires techniques de production, 189 champs-écoles de production, 171 producteurs ont été accompagnés en intrants et le Conseil de gestion et d’exploitation agricole (CGEA), 151 producteurs ont été inscrits sur la liste nationale des producteurs de semences, trois variétés de sésame ont été développées et enregistrées dans le catalogue national des semences, un cahier de charges sur la commercialisation et l’exportation du sésame a été élaboré.

Pour marquer la clôture du projet, financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), un atelier a été organisé, le vendredi 16 juillet 2021 à Ouagadougou. A l’occasion, Karimou Dembélé, producteur de sésame et bénéficiaire du projet à Sanaba (Banwa) dans la Boucle du Mouhoun, a salué la mise en œuvre du PRPS qui a amélioré leurs techniques culturales.

« Les champs-écoles ont permis aux producteurs de produire du sésame de qualité, en suivant l’itinéraire technique, les semis en ligne, l’application de l’engrais. Nos rendements et par conséquent, nos recettes se sont beaucoup améliorés. Certains gagnent maintenant 800 kg de sésame par hectare. Le sésame est devenu plus rentable que les autres cultures de rente parce que le travail est facile à faire alors que le sésame se paie bien », a-t-il témoigné.

Gratitude à la JICA

La représentante du Directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER), Valérie Zangré, a remercié les équipes japonaise et burkinabè de mise en œuvre du projet sur le terrain, et les organisations de producteurs qui ont suivi les paquets technologiques diffusés pendant la durée du projet. Elle a rassuré de la prise en compte des recommandations qui seront issues des travaux. Pour le représentant-résident de la JICA au Burkina Faso, Keiichi Okitsu, le gouvernement japonais a inscrit l’agriculture comme une priorité de coopération au pays des Hommes intègres.

Le PRPS, a-t-il poursuivi, avait donc pour but d’améliorer la productivité et les recettes des producteurs. «La durée du projet a été prolongée de six mois, afin d’accroître le nombre de producteurs-noyaux qui assureront ensuite la diffusion des compétences techniques sur la production du sésame auprès des producteurs ordinaires dans les zones cibles », a-t-il fait savoir. Pour M. Okitsu, l’atelier de clôture du projet permettra donc de réfléchir ensemble à un mécanisme de suivi des acquis, afin de les valoriser et pérenniser.

Représentant le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Issoufou Ouattara a traduit sa satisfaction au gouvernement du Japon pour avoir financé le PRPS-BF.
Le projet, a-t-il relevé s’est focalisé sur le renforcement des capacités des acteurs, à travers des formations aux bonnes pratiques de production du sésame, au marketing, au contrôle-qualité et à l’amélioration du système de production et de distribution des semences certifiées.
M. Ouattara a donc rassuré la JICA que les bénéficiaires directs du projet et les services de vulgarisation feront bon usage des résultats engrangés en vue de la pérennisation des acquis du projet.

Jean-Marie TOE

 

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