
Après l’Université Aube nouvelle, c’est le lycée privé Kilo ber sis à Karpala qui a accueilli le théâtre forum de sensibilisation sur la masculinité positive organisé par Women in global health-Burkina Faso (WGH-BF) en partenariat avec l’Association pagb-zoodo pour le bien-être familial et social (APZ-BFS) le samedi 9 décembre 2023.
Qu’est-ce qu’une violence basée sur le genre (VBG)? Cette question de la représentante de l’Association pagb-zoodo pour le bien-être familial et social (APZ-BFS) Salamata Ouédraogo à quoi les élèves du lycée privée Kilo ber ont eu du mal à répondre en disait long sur l’importance de l’activité du jour. Il s’agissait d’un théâtre forum sur la masculinité positive qui visait à sensibiliser les élèves sur ce concept qui est en lien étroit avec les VBG. Organisé par l’ONG Women in global health en partenariat avec l’APZ-BFS, le théâtre forum a eu lieu le samedi 9 décembre 2023 dans l’enceinte de l’établissement sis à Karpala. Il fait partie d’une série d’activités voulue par les deux associations dans le cadre des 16 jours d’activisme sur les VBG afin d’apporter leur contribution à la lutte. Ainsi, un premier théâtre forum a été organisé à l’Université Aube nouvelle le samedi 25 novembre.
Parallèlement aux théâtres forums, une campagne digitale a également été animée. « Nous avons produit des visuels que nous avons postés chaque jour pour la sensibilisation au niveau de nos réseaux sociaux », a informé la secrétaire général adjointe de Women in Global Health-Burkina Faso (WGH-BF) Dr Barry.

De toutes ces activités, la représentante de WGH-BF a dressé un bilan satisfaisant. « Le bilan est positif parce que l’implication des élèves aujourd’hui, l’implication des étudiants le premier jour du théâtre forum et les questions que cela a suscité témoigne de l’intérêt que les participants ont accordé à l’activité », a-t-elle déclaré. Pour elle donc, l’objectif qui consistait à utiliser le rire pour véhiculer des informations capitales sur les VBG est atteint. Et les jeunes qui constituaient la cible principale de ces activités sont désormais aguerris pour être des relais du combat contre les violences faites aux femmes et aux filles. « Les stéréotypes de genre sont ancrés dans notre culture. C’est à travers les âges que ça perdure. On s’est donc dit qu’en mettant l’accent sur la franche jeune, on a beaucoup de chances que dans les années à venir, ces jeunes qui seront les acteurs du développement du pays puissent être des véritables acteurs de changement », a-t-elle déclaré.
Une mobilisation de taille
Pour l’heure, il a été demandé aux participants au théâtre forum d’éviter d’être des personnes qui vont générer la violence que ce soit au niveau scolaire, familial ou dans la communauté. « Nous attendons également d’eux qu’ils soient à même de détecter le type de violence subi par telle ou telle personne afin de pouvoir dénoncer auprès des autorités compétentes », a-t-elle indiqué

Tout comme du côté de Women in global health, la satisfaction se lisait également du côté de l’Association Pagb zoodo pour le bien-être familial et social. « Je suis très satisfaite parce que nous avons pu toucher la cible telle que les étudiants et les élèves et aujourd’hui la mobilisation était de taille », a indiqué la représentante de l’APZ-BFS. De son avis, le message sur la masculinité positive est passée. « Nous avons senti une prise réelle de conscience », a-t-elle affirmé.
Elle a toutefois noté que la sensibilisation va se poursuivre car le combat contre les VBG est une lutte de longue haleine. Il n’est donc pas exclu selon Dr Barry qu’à l’avenir une telle activité soit à nouveau organisée dans d’autres établissements afin de toucher le plus possible de jeunes.
Cette déclaration a ravi le cœur de la représentante des parents d’élèves du lycée ainsi que les premiers responsables de l’établissement qui ont tous les deux salué la tenue de l’activité. Pour Awa Soulama de l’APE, ce genre d’initiative est à promouvoir en vue d’éduquer les jeunes à bannir tout type de violence dans leur environnement.

Le proviseur du lycée Malick Ramdé pour sa part a noté que ce genre d’activité entre en droite ligne avec la mission d’éducation de l’établissement. « La fondatrice n’a pas hésité un seul instant à autoriser la tenue de cette activité au regard de son bien-fondé », a-t-il confié. Vivement encore de telles initiatives afin d’en finir définitivement avec ces violences qui contribuent à « diminuer » la femme.
Nadège YAMEOGO