L’UNICEF a organisé un forum d’échanges avec les secrétaires généraux des ministères techniques sectoriels, le vendredi 15 décembre 2023 à Ouagadougou, en vue de raffermir et renforcer davantage la coopération avec le gouvernement Burkinabè. Les travaux se sont déroulés sous la présidence du secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Burkina souhaite réunir toutes les conditions pour réussir sa mission. Il a convié les secrétaires généraux des 8 départements partenaires à un forum d’échanges, le vendredi 15 décembre 2023, à Ouagadougou. Le représentant adjoint de l’UNICEF, James Mugaju, a déclaré que l’agence onusienne ne peut obtenir des résultats durables pour les enfants et les populations vulnérables qu’à travers la mise en place d’alliances et d’alignements stratégiques. Il a souligné que selon les statistiques du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2019, le Burkina Faso est caractérisé par la jeunesse de sa population dont plus de trois quarts ont moins de 35 ans, avec une économie dans une dynamique de résilience et tirée par l’industrie extractive. Toutefois, le paysage de développement national est très évolutif du fait de crises multiformes, notamment sécuritaire et humanitaire avec près de 2 millions de personnes déplacées internes. «Un tel environnement nécessite d’unir nos forces avec d’autres partenaires et parties prenantes. Du point de vue programmatique, l’engagement des parties prenantes consiste à mobiliser et responsabiliser les institutions et organisations communautaires et de la société civile pour obtenir le changement souhaité dans la réalisation progressive des droits de l’enfant», a-t-il relevé. Ajoutant que le succès d’une telle action n’est assuré que par la mise en place de conditions idoines pour la coordination, le partenariat, la collaboration et la coopération.
Faire du changement social, une réalité
Selon lui, les besoins de l’enfant sont multiformes et les combler, nécessite une approche holistique, donc, la capacité de travailler ensemble avec les partenaires-clés s’avère plus que nécessaire. M. Mugaju a d’ailleurs rappelé que le succès de la mise en œuvre du programme requiert une implication des parties prenantes de manière stratégique et significative, pour faire du changement social attendu, une réalité au Burkina Faso. Pour le représentant de l’UNICEF, il est indéniable de constater que dans le contexte humanitaire prédominant actuel au niveau programmatique, le cadre de coordination et de plaidoyer au niveau national pour l’action humanitaire est à améliorer.
Au cours de la rencontre, les participants ont échangé sur des thématiques majeures dans le but d’améliorer les besoins de l’enfant. Pour ce faire, ils ont établi un » cadre de dialogue et de concertation » au niveau national entre les secrétaires généraux des ministères et les gouverneurs de région afin de promouvoir l’approche nexus et l’amélioration des droits de l’enfant à court, moyen et long terme. Ils ont aussi établi des principes pour toutes les parties prenantes impliquées dans la chaine de protection de l’enfance et renforcé la coordination entre elles et fait le diagnostic des différents piliers de la coopération pour tenir compte de l’évolution du contexte national.
Les acteurs présents à cette rencontre ont également décidé d’améliorer le plaidoyer et la communication concernant le partenariat sincère de sorte à assurer le financement durable de la protection de l’enfance en situation d’urgence au pays des Hommes intègres. La coopération entre le gouvernement et l’UNICEF a été examinée et des solutions ont été proposées à travers une feuille de route. Le forum s’est déroulé sous la présidence du secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara. Il a tenu à remercier l’UNICEF pour ses multiples efforts consentis en faveur des enfants burkinabè. Au nom du gouvernement, il a rassuré les premiers responsables de l’UNICEF de l’entière disponibilité et l’engagement du gouvernement à renforcer la franche collaboration qui existe entre eux.
Adama de Maliki
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