Réconciliation nationale : 3 jours pour produire une feuille de route

Pour le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, c’est la pauvreté spirituelle qui engendre le terrorisme et non la pauvreté matérielle.

Le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille organise, du 20 au 22 juin 2023 à Ouagadougou, un séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina.

Pour faire face aux défis du moment, notamment les questions sécuritaire et humanitaire, le monde politique a besoin de trouver des solutions innovantes et des stratégies d’adaptation. Cela passe par la recherche de solutions endogènes issues de travaux de recherches qui prennent en compte les réalités de nos sociétés. Ainsi, c’est dans ce cadre que le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille tient un séminaire scientifique sur la réconcialitaion nationale et la cohésion sociale au Burkina du 20 au 22 juin 2023 à Ouagadougou.

Il est placé sous le thème : « Processus de réconciliation nationale au Burkina Faso : quelle feuille de route, adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble pour une paix durable ». A entendre la ministre en charge de la solidarité, Nandy Somé, l’objectif de ce séminaire est de proposer une feuille de route consensuelle et adaptée au contexte que vit le pays des Hommes intègres. Ce qui va permettre de répondre aux aspirations de réconciliation de l’ensemble des Burkinabè. A cet effet, elle a indiqué que ce rendez-vous est ouvert aux différentes sensibilités du pays.

« Aujourd’hui, nous avons réuni les responsables de l’administration publique, le monde universitaire, les coutumiers et les religieux, les organisations de la société civile, les partenaires, les associations de victimes pour parler de sujets très importants », a-t-elle confié. En plus, selon Mme Somé, cette rencontre est une occasion d’échanger sur des préoccupations importantes.

A ce titre, elle a indiqué que d’abord il s’agit de définir comment il faut communiquer afin d’avoir l’adhésion de l’engagement des filles et fils à la restauration de la paix au Burkina. Elle a poursuivi qu’il faut trouver un mécanisme pour aider ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays pour qu’ils se désengagent de ces actions funestes. Par ailleurs, la responsable du département de la solidarité a rassuré que ce séminaire ne sera pas un autre de trop, car, ce regroupement a un caractère scientifique.

L’un des parrains du séminaire, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Adjima Thiombiano a rendu hommage à Nandy Somé pour sa foi en la recherche scientifique. Il a ajouté qu’il est évident que la recherche scientifique, à travers la richesse et la diversité des opinions, reste un socle important sur lequel la société fonde son développement harmonieux et inclusif.

La sécurisation des frontières

En outre, il a rappelé qu’il est demandé aux participants, entre autres, d’adapter notre processus de réconciliation pour consolider la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans un contexte de crise complexe et de clarifier le rôle de l’indemnisation des victimes dans le processus de réconciliation. Au final, M. Thiombiano a exhorté à la tolérance et à l’esprit de consensus au cours des travaux. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.

A la faveur de l’activité, il a salué l’engagement de tous les acteurs qui a permis la tenue de ce cadre de réflexion. Pour lui, ce sont les frustrations collectives enregistrées qui ont mis à mal la cohésion sociale et le processus de la réconciliation au Burkina. Le chef du gouvernement a poursuivi que pour l’instant, au regard de la situation actuelle la vraie réconciliation passe par la sécurisation des frontières de notre chère nation et la lutte contre l’insécurité.

« Il ne peut pas avoir de cohésion sociale dans un pays en guerre ou en ignorant ceux qui ont fui leurs localités pour aller vivre ailleurs en laissant tous les acquis de leur vie sur place », a-t-il souligné. Enfin, le Premier ministre a appelé les participants a effectué des travaux de fond pour aider à trouver des solutions pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Evariste YODA

Laisser un commentaire