
Le ministère de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et technique tient, du 15 au 17 décembre 2025, à Bobo-Dioulasso, la Conférence annuelle des inspecteurs de l’enseignement secondaire (CAIES), édition 2025. Cette rencontre vise à renforcer les capacités des encadreurs pédagogiques et à favoriser une meilleure appropriation des réformes engagées dans le système éducatif national.
Placée sur le thème « Mise en œuvre de l’approche métier et de l’enseignement modulaire au Burkina Faso : enjeux et perspectives », la Conférence annuelle des inspecteurs de l’enseignement secondaire a été officiellement ouverte par le ministre chargé de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et technique, Boubacar Savadogo, lundi 15 décembre 2025, à Bobo-Dioulasso, pour prendre fin le 17 décembre 2025. Dans son discours d’ouverture, le ministre a salué le rôle stratégique des inspecteurs dans la stabilité et la transformation du système éducatif.
« Si notre système éducatif tient debout, c’est parce qu’il s’appuie sur des professionnels capables d’observer finement, d’analyser avec rigueur et de guider avec lucidité », a-t-il déclaré, soulignant l’expertise de ces acteurs de terrain. Le ministre a également rendu un hommage appuyé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP), dont l’action a permis la réouverture de 195 établissements sur les 244 précédemment fermés, délocalisés ou contraints de suspendre leurs activités du fait de la crise sécuritaire. Ces réouvertures, a-t-il indiqué, ont favorisé le retour de milliers d’élèves sur les bancs de l’école ainsi que la reprise du travail pour de nombreux enseignants. S’adressant particulièrement aux inspecteurs, le ministre a rappelé les responsabilités qui leur incombent dans ce contexte. Celles d’accompagner la remise en route des établissements, d’évaluer les besoins, de soutenir les équipes pédagogiques et de garantir un retour à la qualité dans des environnements fragilisés.
Renforcer les compétences des inspecteurs
Selon le ministre Boubacar Savadogo, le système éducatif burkinabè est engagé dans une dynamique de transformation profonde, portée par des réformes structurantes visant à offrir aux apprenants une éducation de qualité et une formation professionnelle susceptible d’accroître leur employabilité et de faciliter leur insertion socio-professionnelle. Parmi les principales réformes en cours, figurent notamment la relecture des curricula selon l’Approche par compétences (APC/PI), la mise en place des établissements polyvalents, l’initiation aux métiers, la création des Conseils d’école, le renforcement de l’éducation civique et citoyenne ainsi que la mise en œuvre de l’approche métier.
A cela s’ajoute l’extension progressive de l’immersion patriotique, initialement réservée aux élèves admis aux examens, aux classes intermédiaires, dans une optique de discipline et de formation citoyenne tout au long du cursus scolaire. Le choix du thème de cette conférence, a expliqué le ministre, s’inscrit pleinement dans cette vision, avec pour objectif de renforcer les capacités des encadreurs pédagogiques afin qu’ils maîtrisent les principes, les outils et les implications des réformes, ainsi que leur articulation avec l’enseignement modulaire.
Pour le ministre, cette rencontre de trois jours constitue un cadre privilégié de partage d’expériences, de réflexion stratégique et d’élaboration de solutions concrètes pour accompagner efficacement les enseignants sur le terrain. « Il s’agit de changer de paradigme afin que l’école forme des jeunes capables de travailler, de créer de la richesse et de contribuer à l’industrialisation de notre pays », a-t-il souligné.
Selon l’inspectrice Maturine Clarisse Koulibaly, cette conférence entre dans le cadre de leur formation continue en tant qu’encadreurs pédagogiques. Pour elle, l’activité va permettre également aux inspecteurs de se mettre à jour par rapport aux réformes en cours au niveau de leur ministère. « Le rôle de l’inspecteur, selon moi, sera d’accompagner le système dans la mise en œuvre de ces réformes, vu que nous sommes des acteurs clés du système éducatif national », a-t-elle indiqué.
Noufou NEBIE
Korotimi TINGARA
(Stagiaire)




