Regardons dans la même direction

Aucun acte, en ce moment, n’est de trop pour venir en soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS). Le meeting de soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et au président du Faso, dans la cuvette du Stade Issoufou-Joseph-Conombo (ex-Stade municipal de Ouagadougou), le samedi 26 octobre 2019, a de quoi remonter le moral de la troupe. Le ministre de la communication du Moogho Naaba et gardien de la tradition, le Larlé Naaba, en parrainant cette activité, a voulu bien le confirmer. L’évènement qui a permis, en outre, de faire des dons de vivres et de moyens de locomotion aux FDS et à certaines de leurs familles, loin d’une action politique, comme le laissait entrevoir une certaine opinion, est salutaire à plus d’un titre. En réussissant, en effet, à réunir toutes les sensibilités politiques, sociales et religieuses, pour dire aux FDS qu’elles ne sont pas seules, il a symbolisé l’unité nationale dont a besoin aujourd’hui, plus que jamais, le peuple burkinabè. Un peuple qui, grâce à sa légendaire capacité de résilience, résiste jusque-là aux multiples tentatives des forces du mal.
En se jetant lui-même dans l’arène, le Larlé Naaba a certainement voulu exprimer sa solidarité et sa compassion aux FDS. Mieux, il faut voir au-delà de sa personne le soutien de l’ensemble de la communauté coutumière à nos vaillants défenseurs du peuple et de l’intégrité du territoire.
Ce geste veut aussi dire que nous ne devons pas attendre que l’initiative vienne de l’autre. Chaque Burkinabè à son niveau doit poser des actes pour soutenir l’effort de guerre. Ne sous-estimons pas nos contributions en se disant que seul, nous ne pouvons rien faire. Car, aussi modestes soient nos actions individuelles, réunies, elles peuvent déplacer des montagnes. Comme l’a dit l’écrivaine américaine Helen Keller : «Seuls, nous pouvons faire si peu ; ensemble, nous pouvons faire beaucoup.». La bataille commune doit donc se poursuivre pour sauvegarder
l’essentiel.
Cette initiative devrait inspirer aussi les Organisations de la société civile (OSC), les syndicats et hommes politiques. Chacun doit savoir que malgré la noblesse de sa lutte, la situation sécuritaire du pays ne peut pas être occultée. Nos efforts conjugués à ceux des partenaires du Burkina Faso nous mèneront sans doute à la victoire un de ces jours. Le combat est certes difficile et sera de longue haleine mais ce jour arrivera et la vie reprendra son cours normal au pays des Hommes intègres. En ce moment, chacun pourra revêtir, avec la fierté d’avoir été utile à sa patrie, son manteau de politicien, d’acteur d’OSC ou de syndicaliste.
L’espoir est d’autant plus grand que les premières autorités sont en train d’élargir le champ des potentiels partenaires en mesure d’apporter leur soutien pour l’éradication de l’hydre terroriste. La participation du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au sommet et au forum économique Russie-Afrique à Sotchi les 23 et 24 octobre dernier s’inscrit d’ailleurs dans ce cadre. Certainement qu’il en est revenu avec des propositions de son homologue Vladimir Poutine, président d’une puissance militaire incontestable. Les prochains jours nous donneront plus de détails sur ce qui s’y est passé. Avant ce déplacement, Roch Kaboré avait exprimé son souhait au président français, Emmanuel Macron, de voir s’intensifier l’intervention de la force Barkhane au Nord du Burkina. Toutes ces actions montrent clairement que le sommet «mouille le maillot» comme il se doit pour un retour de la paix et de la quiétude. Un nouvel élan qui a besoin d’être soutenu avec vigueur pour booter l’ennemi hors de nos frontières. Et cela demande que les Burkinabè regardent tous dans la même
direction.

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