Salon international de l’artisanat du Mali : le Burkina à l’honneur

Les Premiers ministres malien et burkinabè ont donné le top départ du IVe SIAMA.

La IVe édition du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA) s’est ouverte, dans l’après-midi du 23 novembre 2023, au parc des expositions de Bamako. Le Burkina, pays invité d’honneur, était représenté par son Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.

Du 23 novembre au 3 décembre 2023, plus de 160 000 visiteurs sont attendus au parc des expositions de Bamako. La IVe édition du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA) est placée sous la présidence du chef de l’Etat malien, Assimi Goita. « Artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique » est le thème qui a été retenu pour célébrer et valoriser l’artisanat africain et malien dans toutes ses facettes.

A la cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu, le jeudi 23 novembre, devant un parterre d’invités, le Burkina, pays invité d’honneur, y a pris part avec une forte délégation ministérielle avec en tête, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.

Cérémonie riche en son et en couleur, l’ouverture du SIAMA a été marquée par la prestation d’artistes burkinabè et maliens. L’objectif du SIAMA, d’après le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali, est de stimuler la créativité et l’innovation chez les artisans, favoriser les rencontres et les échanges entre les artisans maliens d’une part, les artisans africains, les consommateurs, acheteurs nationaux et étrangers d’autre part.

Mais, surtout de promouvoir l’émergence de jeunes talents tout en encourageant la consommation locale des produits artisanaux. Pour lui, le rôle de l’artisan dans le développement économique est indéniable. « Car, l’Afrique regorge de nombreuses richesses dans le domaine », a-t-il mentionné.

Cette IVe édition enregistre la participation de 1400 exposants. Et la présence du Burkina est une marque de fraternité et d’amitié sincère et de solidarité, s’est réjoui le ministre malien de l’Artisanat, Andogoly Guindo. « Nous ne sommes nullement surpris par votre spontanéité à répondre à notre invitation », a affirmé M. Guindo.

Selon lui, le SIAMA s’impose au fil des éditions comme un évènement incontournable en Afrique. L’évènement est d’une importance capitale et répond à l’engagement du Président de la Transition, Assimi Goita, de faire de l’artisanat malien un moteur de croissance, de développement, de création d’emplois et de richesses, a-t-il signifié. « Le gouvernement accorde une attention particulière au secteur de l’artisanat. Le Mali a toujours été un foyer dynamique de créativité.

Et, le SIAMA est une vitrine pour montrer le savoir-faire des artisans avec le souci permanent de préserver l’authenticité des produits », a précisé Andogoly Guindo. Le Bénin, le Burkina, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Tchad, le Togo…prennent part à la présente édition. Toute chose qui a fait dire au ministre Guindo que le SIAMA est un facteur d’intégration des peuples, de fraternisation et de cohésion sociale.

Résilience des peuples

Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélem
de Tambela, a visité divers stands.

« Fort d’un savoir-faire ancestral, les artisans franchissent chaque jour un pas vers la modernité en s’adaptant au goût et aux exigences des consommateurs. En somme, l’offre doit être renouvelée régulièrement. Notre ambition est de faire du secteur de l’artisanat, un fleuron vital du développement économique et social de notre pays », a-t-il dit. Pays invité d’honneur, le Burkina est présent avec 90 artisans, 11 artistes, 13 ministres et 11 experts.

Le ministre en charge du commerce, Serge Poda, a confié que la présence du Burkina comme pays invité d’honneur s’inscrit dans l’élan de solidarité agissante entre les deux pays et constitue la plus éloquente de leur attachement à la promotion des biens relevant de leur patrimoine culturel commun. Le ministre Poda a rassuré de l’engagement du Président Ibrahim Traoré et son amitié auprès du pays frère, le Mali, dans tous ses chantiers de libération politique, économique et de développement endogène et souverain.

Pour lui, le thème de cette IVe édition est en phase avec la vision des leaders des deux pays qui sont engagés dans la lutte contre le terrorisme en vue de restaurer une paix durable, base de développement économique et social de leurs nations. Il est convaincu que « ce Salon se présente comme un cadre d’expression des artisans maliens, burkinabè et africains dans ce sens qu’il offre une opportunité de faire connaitre leurs créations, de tisser des relations avec des acheteurs professionnels venus de divers horizons ».

Les différentes crises que traversent nos sous-régions ces dernières décennies, notamment les crises sécuritaire et humanitaire, ont durement éprouvé le secteur économique et social et naturellement la qualité de vie des vaillantes populations, a regretté le ministre Poda. « Ceci, a fini par nous convaincre que des solutions endogènes doivent être davantage encouragées afin d’apporter des solutions aux problèmes que vivent les acteurs des nombreux secteurs en souffrance », a-t-il affirmé.

C’est pourquoi, selon ses dires, le gouvernement salue cette initiative des autorités maliennes qui constitue un cadre approprié pour la promotion, la valorisation et la promotion des services artisanaux dont l’objectif est l’amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur de l’artisanat.

Abdel Aziz NABALOUM

Bamako, Mali

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