Secteur « Environnement, Eau et Assainissement » : des réalisations jugées satisfaisantes en 2024

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a présidé la revue annuelle 2025 du cadre sectoriel de dialogue du secteur « Environnement, Eau et Assainissement », lundi 10 mars dernier, à Ouagadougou.

Des représentants du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, des responsables de projets et programmes, des Partenaires techniques et financiers (PTF) dudit département se sont réunis, lundi 10 mars 2025, à Ouagadougou. En effet, ils ont participé à la revue annuelle 2025 du Cadre sectoriel de dialogue du secteur « Environnement, Eau et Assainissement » (CSD-EEA). L’objectif de cette revue, selon les organisateurs, est d’analyser les résultats obtenus, les insuffisances constatées et les difficultés rencontrées. Les différents acteurs ont également actualisé la programmation sur la période 2025-2027, examiné les résultats des consultations du secteur en vue de la formulation du Programme national de développement (PND) 2026-2030 et formulé des recommandations pour des performances plus élevées et mieux orientées vers le bien-être des populations.

Pour le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, la contribution du CSD-EEA à la mise en œuvre du Plan d’actions pour la Stabilisation et le développement (PA-SD) répond à deux piliers du PA-SD. Il s’agit, a-t-il cité, de répondre à la crise humanitaire et de refonder l’Etat et améliorer la gouvernance. Le ministre chargé de l’Environnement a salué, entre autres, la réalisation et/ou la réhabilitation de 2 044 forages équipés de pompe à motricité humaine dont 295 au profit des PDI, la réalisation de 167 bornes fontaines et de 22 039 branchements particuliers.
« Ces réalisations ont amélioré l’accès à l’eau potable de 687 694 personnes tant en milieu rural qu’en milieu urbain avec un taux 78,5% en 2023 passé à 78,5% en 2024. Dans le domaine de l’assainissement, l’on note la construction de 32 828 latrines individuelles et communautaires dont 3 672 latrines dans les ménages et sites d’accueils des PDI, l’inspection/contrôle de 58 installations radiologiques… », a-t-il déclaré.

1 000 foyers améliorés au profit des PDI

Il a ajouté le contrôle et l’inspection de 12 mines en production, 25 sites miniers artisanaux et semi-mécanisés et 90 sites d’exploitation des substances de carrières, la réalisation d’un linéaire de 90 802 m de caniveaux d’évacuation des eaux pluviales et 400,77 Km de plantations d’alignement, l’installation
de trois nouvelles stations météorologiques automatiques dans les communes de Kaya, Koupéla et Ouéléni, etc.
Dans le domaine de la promotion de l’économie verte, le chef du département en charge de l’environnement a retenu la vulgarisation de
16 750 foyers améliorés dont
1 000 au profit des PDI et la réalisation de 37 jardins nutritifs dont quatre polyvalents. Le ministre Baro a également fait cas des réformes majeurs relatives à l’adoption de la loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina, l’adoption du décret sur les zones inondables et submersibles de Ouagadougou et la validation de la Stratégie nationale de reconfiguration urbaine (SNRU) 2024-2029.

« Je salue les efforts des uns et des autres pour ces résultats engrangés, dans un contexte de raréfaction des ressources financières, de déficit sécuritaire et ses corollaires de besoins sociaux accrus », a-t-il laissé entendre. Quant au représentant des PTF, Moustapha Harouna, il a indiqué que les réalisations effectuées au cours de 2024 ont permis l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour des milliers de personnes en 2024, la promotion de
l’économie verte et de la lutte contre les impacts du changement climatique à plus de 100%, etc. « L’évolution de la part de l’investissement a connu une baisse en 2024 par rapport à 2023. Cependant, la part de l’investissement dans le budget du secteur est à un niveau appréciable de 89% avec une amélioration en passant de 48,83% à 74,69% et les décaissements pour les ressources des PTF sont satisfaisants (93,6%), avec un taux d’absorption de 99,2% », a-t-il confié. Moustapha Harouna indique que malgré cette bonne performance globale, certaines difficultés persistantes doivent être surmontées pour faire davantage mieux. Il a, par ailleurs, suggéré, entre autres, le renforcement de l’exécution physique et financière des projets et programmes, l’amélioration des mécanismes de décaissements des fonds, la promotion des partenariats entre le secteur public et privé pour mobiliser des ressources et des expertises additionnelles.

 Samira KIENORE

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