Secteur minier burkinabè: Impact limité des Investissements directs étrangers sur la croissance économique

« Il s’agira de réfléchir sur les préoccupations portées par l’étude et entrevoir des perspectives pour que les nationaux puissent porter cette question d’investisseur dans le secteur minier », a souligné le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba (milieu).

Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) a organisé, le 15 avril 2025, à Ouagadougou, un atelier d’information sur la contribution des Investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur minier sur la croissance économique du Burkina.

Comment les Investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur minier peuvent contribuer à la croissance économique du Burkina ? La réponse à cette question a été donnée au cours d’un un atelier d’information organisé le 15 avril 2025, à Ouagadougou, par le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES).

En effet, selon une étude réalisée par le CAPES, plus de 2 000 milliards F CFA en 2024 ont été investis pour la mise en place de projets miniers en termes d’IDE. Ces entreprises ont investi dans l’exploration, l’extraction et la modernisation des infrastructures minières. Cette étude a expliqué que la contribution du secteur minier en 2023 en termes de part des industries extractives dans le PIB est évaluée à 14,8 %, aux recettes au budget de l’Etat à environ 521 milliards F CFA, aux recettes d’exploitation évaluées à 2 340 milliards F CFA, avec 18 863 emplois directs créés.

« Bien que des investissements substantiels aient été réalisés, leur impact sur la croissance n’a pas pleinement répondu aux attentes. Cela n’a pas enclenché le développement tel qu’on le conçoit », a soutenu le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba. D’où la tenue du présent atelier d’information. Il a permis d’informer sur l’étude menée, concernant l’impact des IDE et de promouvoir un modèle minier plus équitable et durable.

« Le gouvernement a entrepris des réformes en 2024, notamment la révision du code minier pour optimiser les retombées de l’exploitation minière et celui du contenu local. Ce qui va encourager des pratiques responsables et favoriser une contribution plus significative des IDE à l’économie burkinabè, tout en insistant sur la participation des investisseurs nationaux. Car, le secteur est fortement dominé par des compagnies multinationales », a expliqué le ministre. A entendre l’expert au CAPES, Marcelin
Ouédraogo, l’Investissement direct étranger, c’est lorsqu’un investisseur étranger participe au capital social d’une entreprise au-delà de 10%.

On parle d’affilié quand l’investisseur a des parts qui varient entre 10 et 50%, de filiale quand c’est entre 50 à 100 % et à 100 %, on parle de succursale. « Ils sont plus de 58 % dans le secteur minier. Il faut qu’on arrive à avoir des investisseurs nationaux », a-t-il relevé. Pour M. Gouba, le gouvernement, dans sa vision, a engagé des réformes en 2024 afin de maximiser les bénéfices de l’industrie extractive tout en corrigeant certains déséquilibres identifiés dans la gestion du secteur minier.

A cet effet, des actions et mesures ont été posées parmi lesquelles, il y a le renforcement des capacités locales et de l’emploi, la promotion d’une exploitation responsable et durable des ressources et la promotion des investissements nationaux. « Notre ambition est de construire un modèle minier plus équitable, plus juste, plus durable et profitable à la population parce que le pays dispose d’un potentiel minier considérable avec des ressources qui, si elles sont bien exploitées, peuvent contribuer significativement à accélérer notre développement socio-économique », a souligné le ministre.

Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com

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