Au-delà de son caractère international, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou met un point d’honneur à promouvoir les potentialités artisanales des différentes régions du Burkina Faso. Pour cette 17e édition, placée sur le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation », les régions du Centre-Est, du Plateau central et de l’Est présentent les plus belles créations des leurs artisans.
La région du Plateau central est représentée au SIAO 2024 par Nongzanga Kaboré. Elle est venue spécialement pour faire découvrir les pagnes traditionnels de sa région. « La raison principale de notre présence à la 17e édition du SIAO est de faire connaître les différentes qualités de pagnes de notre région. Le Plateau central a des motifs propres et nous voulons les faire adopter par le plus grand nombre », a-t-elle déclaré. Au regard de l’intérêt des visiteurs pour le stand de la région du Plateau central, Mme Kaboré est confiante de faire de bonnes affaires.
Au stand de la région du Centre-Est, Tenin Yabré accueille les festivaliers avec chaleur et présente les merveilles artisanales de sa région. Ce stand est riche de produits uniques et authentiques comme les globes confectionnés à base d’arachides, des colliers d’arachides, des pagnes traditionnels et des paniers. Pour Mme Yabré, chaque article témoigne de l’authenticité de la région du Centre-Est. « Toute la matière première est cultivée et transformée dans notre région, montrant ainsi l’indépendance et l’ingéniosité des artisans du Centre-Est », a-t-elle affirmé fièrement. Aldia Kombari, géomancien et président de l’association Palamanga pour le développement a fait le voyage depuis la région de l’Est pour partager la spiritualité et la culture de sa région avec les visiteurs du SIAO 2024. Son stand se distingue par la présence du sable, un élément qu’il considère comme la base de la culture gourmantché. « Grâce au sable, on peut tout savoir et tout comprendre et surtout éviter des erreurs qui peuvent nous être préjudiciables », a-t-il expliqué. Il a assuré également que le sable servait autrefois de guide pour les ancêtres, qui y trouvaient des réponses aux défis de la vie quotidienne. « J’invite les visiteurs à venir nombreux pour découvrir cette pratique ancestrale. Et, s’ils le souhaitent, consulter le sable pour en apprendre davantage sur eux-mêmes », a ajouté M. Kombari.
Nadège YE