Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a animé, le vendredi 25 juin 2021, à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé la suspension de sa participation au dialogue politique, les 3 et 4 juillet prochain et l’organisation, à la même date, d’une marche silencieuse pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire.
Impuissant, le gouvernement burkinabè est même devenu insensible au « carnage » des civils et des Forces de défense et de sécurité (FDS) causé par les attaques terroristes à travers le pays. C’est la conclusion à laquelle l’opposition politique est arrivée. Pour dénoncer cette « incapacité », elle suspend sa participation au dialogue politique les 3 et 4 avril prochain et compte organiser, pendant ces deux jours et dans les 45 provinces, des marches silencieuses, pacifiques et républicaines. C’est la substance de la conférence de presse que le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a animée, le vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou. Pour permettre aux Burkinabè « désabusés » par la recrudescence des attaques aux bilans de plus en plus lourds, le CFOP, Eddie Komboïgo, a appelé les organisations de la société civile, les militants des partis politiques de l’opposition et ceux de la majorité à sortir massivement pour la marche. « Cette marche n’est pas celle de l’opposition. Elle est une marche de tous les Burkinabè pour demander au gouvernement d’assurer leur sécurité et celle de leurs biens. J’appelle les militants des partis de la Majorité à se joindre à nous pour exprimer leur ras-le-bol », a lancé Eddie Komboïgo. A la même occasion, le CFOP et ses camarades ont réaffirmé leur demande de démission du Premier ministre et du ministre en charge de la défense. Cette démission est-elle la solution à la situation sécuritaire ? En réponse à cette question de la presse, Eddie Komboïgo, a précisé qu’ailleurs, on n’avait pas besoin de demander leur démission. « Ailleurs, quand on est incapable d’assumer sa fonction, on rend le tablier. L’opposition n’avait pas besoin de demander leur démission », a-t-il dit.
Le CFOP s’est par ailleurs offusqué des soupçons de détournement de fonds publics qui pèsent sur le Directeur de cabinet du président du Faso avant d’appeler la justice à faire toute la lumière sur cette affaire.
Jean-Marie TOE