Les XIIes jeux africains se poursuivent au Maroc avec la 2e médaille du Burkina Faso obtenue par Gloria Guissou en karaté-do , dans les +66 kg. Elle est venue à bout de la Botswanaise Maléké Mosa.

Il a fallu attendre les derniers instants de son combat (à suspens) face à la Botswanaise Maléké Mosa pour que Gloria Guissou (+66 kg) dessine sa victoire (11-7), synonyme d’une médaille de bronze. A quelques secondes de la fin des 3 minutes règlementaires, les 2 karatekates étaient à égalité 6-6, et ensuite 7-7.

Mais avant les ultimes secondes, la Burkinabè puise dans ses dernières énergies pour dompter finalement la Botswanaise. Et dire que Gloria a été repêchée après sa défaite 8-7 face à l’Egyptienne Okila Shaabane. Une médaille de bronze certes, mais une grande joie dans le camp burkinabè, surtout la délégation des karatékas à ces jeux.

« Je suis contente et fière de cette médaille. Il le fallait parce que je me suis mis dans la tête que l’espoir de tout le Burkina reposait sur moi. Et en étant sur le tatami, les « Allez Burkina » qui me parvenaient des gradins m’ont vraiment poussé à me surpasser. Je dédie cette médaille aux Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè.

J’espère qu’elle sera source de réconfort pour mes compatriotes qui traversent une période difficile » a indiqué la médaillée de bronze. Dans l’ensemble, le bilan des karatékas est mitigé. Engagés en kata et en kumité, en individuel et par équipe, ils n’ont pas eu les ressources nécessaires pour se frayer un passage jusqu’en finale. Il faut reconnaître qu’ils n’ont pas souvent été aidés avec des arbitrages approximatifs.

En kata par équipe, l’espoir du Burkina Faso reposait sur les frères Sanou (Allan, Marc et Samuel). Ils ont été éliminés dès le premier tour par des Marocains et des Botswanais. Outre eux, le Burkina Faso a aussi compté sur certains jeunes dans les combats. Il s’agit notamment de Bernice Sawadogo et Daouda Traoré. Ces derniers ont également connu le même sort que les frères Sanou.

Les Maghrébins sont encore passés par là. Après une bonne entrée (9-0 au 1er et 2e tour), les Burkinabè ont longtemps cru que Eudes Kapenda allait leur offrir enfin le premier métal précieux de la compétition en karaté-do. Que nenni ! Il sera éliminé en quart de finale avec des jugements d’arbitrage contestables.

C’est à ce niveau de compétition chez les dames que Latifatou Soro (-68 kg) a été éliminée en quart de finale par l’Algérienne Matoub Lamya 3-0, après tout de même avoir étrillée la Kenyane Shisia Phanice 8-0 en huitième. Idem pour Issiaka Sawadogo (-75 kg), qui, dans son bon élan, après avoir bouté hors compétition 2 concurrents, a été stoppé en quart de finale par l’Algérien Achache Mouad.

Mariam Bancé en demi-finale des 100 m

En kumité par équipe, les Etalons karatékas n’ont pas fait le poids. Face aux Lions camerounais, ils ont été littéralement balayés. Avec un tel bilan, peut-on conclure que les Etalons n’avaient pas le niveau à ces jeux ? «Pas totalement cela, même si je conviens avec vous que le niveau est très très relevé.

A Gaborone pour le championnat d’Afrique, nous avons eu pratiquement la même configuration. Mieux cette fois-ci, il y a des équipes qui ont envoyé des experts de l’extérieur pour les compléter. Ce qui veut dire que le niveau est un peu plus élevé qu’à Gaborone» a expliqué le directeur technique de la Fédération burkinabè de karaté-do, Corneille Maré.

Il a laissé entendre que « les enfants » n’ont pas démérité et que toutes leurs défaites se sont jouées sur des détails. En athlétisme, Mariam Bancé dans l’épreuve des 100 m a obtenu son ticket pour les demi-finales (qui se disputait hier à 16h). Dans l’épreuve des séries où elle est sortie haut les mains, elle a réalisé un temps de 11,76 secondes. Les handballeurs, quoique battus 3 fois, avaient pourtant une chance de qualification en cas de victoire face aux Nigérians pour leur dernière sortie de poules. Malheureusement, ils ont été encore battus 28-17.

Yves OUEDRAOGO
Envoyé spécial à Rabat

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