En match comptant pour la deuxième journée de la phase de poules de la coupe CAF, Salitas croise les crampons avec l’Étoile sportive du Sahel, le 17 mars 2021, au stade du 4-Août. Le objectif affiché : battre l’équipe tunisienne pour entretenir l’espoir d’une qualification historique en quarts de finale de la compétition, ce qui ,en sus de lui rapporter le jackpot, hissera davantage, les clubs burkinabè sur l’échiquier continental.

Battue en Tunisie lors de la première journée par le Club sportif Sfaxien sur la marque étriquée d’un but à zéro, l’équipe chère au colonel Yacouba Ouédraogo, devra sortir les tripes à Ouagadougou, et faire un résultat positif, si elle veut se faire valoir en Afrique, ambition que ses dirigeants ont toujours clamé depuis que ce club jeune mais ambitieux a été porté sur les fonts baptismaux. Une ambition qui va demander de la sueur et un sens tactique et technique élevé, dans la mesure où l’équipe, qui se dresse sur son chemin en ce 17 mars, est à ranger au rayon des cadors du football africain. Fondée en 1925, l’Étoile sportive est, en effet, le club phare de la région du Sahel tunisien, installée à Sousse, la troisième ville du pays. Principale rivale de l’autre épouvantail du football tunisien, l’Espérance de Tunis, l’Étoile compte à son actif dix championnats et dix coupes de Tunisie. Avec une ligue des champions africaine remportée en 2007 (deux finales perdues en 2004 et 2005) et deux coupes CAF (2006/2015) son « pedigree » a de quoi donner des insomnies à n’importe quel adversaire ce, d’autant que les étoilés ont toujours allié le jeu d’attaque et la technique à l’efficacité ; ce qui est la marque déposée des équipes sûres de leur force et qui n’ont que la gagne comme objectif principal. De nos jours le coach, Lassaad Dridi, dispose de joueurs haut de gamme pour perpétuer la tradition, avec le milieu Hamza Lahman comme maître à jouer (il est l’auteur des deux buts face au Jaraaf de Dakar lors de la première journée ) et les attaquants Souleymane Coulibaly et Tayeb Meziani dans le rôle de dynamiteurs de défenses. En face, Salitas ne souffre pas de la comparaison, malgré sa jeunesse et ses résultats domestiques en dents de scie, à l’image de cette déroute face à un mal classé du championnat, Royal FC qui a disposé dernièrement de l’équipe par le score sans appel de quatre buts à un et d’une défaite (0-1) le week-end écoulé face à l’USFA. Des résultats à ranger sans doute au rayon des mystères du football, car, le club occupe toujours les premières places du championnat et reste à accroché à son ambition de la saison, à savoir, remporter le titre. Bien structuré, avec un directeur sportif qui connaît son rôle sur le bout des doigts, Salitas, qui dispose, par ailleurs, d’un président passionné et éclairé, est-ce que l’on peut appeler un club moderne au Burkina Faso. En à peine cinq ans d’existence, il a atteint deux fois la phase de poules de la coupe CAF, ce qui donne une idée de sa bonne structuration. Malgré donc sa jeunesse face à un ogre continental, elle peut faire bonne figure lors de cette confrontation pour peu que les joueurs soient disciplinés tactiquement et fassent preuve de justesse, notamment dans les phases offensives où nombre de nos clubs pêchent par manque de sang-froid et de technicité. Une belle opposition en perspective, avec le secret espoir que notre football en sortira grandi.

Boubakar SY

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