Timorés en début de match, les Etalons ont changé la donne lors de la 2nde partie pour l’emporter finalement 0-2.

En match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, les Etalons du Burkina Faso sont venus à bout 0-2 du Mena du Niger hier 02 septembre 2021, au Grand stade de Marrakech. Une rencontre qui s’est décantée en 2nde partie grâce à un coaching gagnant du sélectionneur national Kamou Malo.

A l’annonce de la composition des deux équipes, beaucoup était sceptique côté burkinabè, ce 2 septembre 2021 au Grand stade de Marrakech. Certains prédisaient une contre-performance des Etalons pour se payer la tête du sélectionneur national Kamou Malo. La raison, l’absence de Bryan Dabo dans l’équipe de départ. Mais, coach Malo a ses raisons. « Il a rejoint la sélection un peu tard et je lui ai dit dès sa première séance d’entrainement que ce que j’ai vu ne me convainc pas », se défend l’entraineur des Etalons. C’est donc sans le sociétaire de Rizespor, en Turquie, que l’équipe nationale du Burkina entame la partie face au Niger, au petit trot.

Face à une formation nigérienne avec un secteur médian densifié, Issoufou Dayo et ses coéquipiers ont du mal à se créer des occasions. Ce qui est le contraire du Mena qui entre bien dans son match. Les Etalons arrivent tant bien que mal à contenir la furia nigérienne. Mais avec quelques incursions, ils inquiètent par moment l’arrière-garde nigérienne. La preuve, avec ce coup franc aux abords de la surface mal exécuté par Franck Lassina Traoré. Ensuite, plus rien si ce n’est des maladresses et autres passes approximatives constatées dans l’entrejeu. Aussi, dans les couloirs, les hommes de couloirs ne sont pas appliqués dans les centres. Ceux dévolus à cette tâche manquent de justesse. Face à ces manquements, les Etalons changent de stratégie, en procédant par de longues balles. Mais non sans inconvénients, puisqu’ils sont le plus souvent pris dans le piège du hors-jeu.

Le coaching gagnant de Kamou Malo

C’est ainsi que la formation burkinabè tient jusqu’au premier « cooling break » (pause rafraichissement) de la 30e minute. Une pause qui va revigorer les Etalons. Les Etalons

Coaching gagnant de Kamou Malo qui reconnait que le chantier reste énorme.

reviennent plus conquérants et plus entreprenants. C’est d’abord Gustavo Fabrice Sangaré (64e mn) qui fait parler sa belle pate gauche. Des 35 mètres, il met le portier adverse en difficulté avec un bolide. Une minute plus tard, c’est Franck Lassina Traoré au départ de l’action, qui enveloppe une frappe encore repoussé par le portier nigérien.

Le cafouillage qui a suivi devant un camp presque vide n’a pas été converti par les attaquants Burkinabè. Revenus de la mi-temps, Kamou Malo, fait parler son sens du coaching. Il opère un double changement en début de 2nde période. Bryan Dabo et Zackaria Sanogo foulent la pelouse du Grand stade de Marrakech. Les Etalons maintiennent la cadence. Le match change de physionomie. Ils sont encore plus agressifs et mettent davantage d’intensité. Ils poussent les Nigériens à commettre des fautes et à accumuler les avertissements.

Dès la 54e mn, la barre transversale empêche la belle frappe de Gustavo de trouver la lucarne du portier nigérien. La domination des Burkinabè est territoriale. Sauf que Franck Lassina Traoré et autres Bryan Dabo manque d’efficacité devant les buts. Ils vendangent les occasions. Arrive alors la 75e mn où Franck provoque un penalty et se rend justice. Après ce but, Kamou Malo opère un autre coaching gagnant. Il remplace l’auteur du but par Mohamed Konaté. Et celui-ci, lors de sa première touche, envoie la balle au fond des filets. Malo laisse éclater sa joie et lâche : « j’étais très content pour ce garçon qui a essuyé pas mal de critiques.

Ce but va le libérer et faire taire certains ». Un but qui a fait « taire certains », mais surtout l’équipe nationale nigérienne qui perd son match d’entrée face aux Etalons. Son entraineur Jean-Michel Cavalli pointe un doigt accusateur au trio arbitral rwandais, « complice », selon lui, de la défaite des seins. «C’est le plus terrible des scenarios quand on finit un match avec des regrets. Nous avons mené les débats pendant un bon moment avant que l’arbitrage ne soit influencé par le banc de touche burkinabè. Le match a été tout le temps perturbé par le banc de touche burkinabè » a pesté le sélectionneur national du Niger.

Côté Burkinabè, l’on en a cure des invectives du technicien nigérien, l’essentiel étant la victoire. « Gagner un match d’entrée n’est pas évident surtout face à une équipe qui a eu le temps de se préparer pendant longtemps. Nous avons eu des problèmes en première partie face à ce bloc homogène du Niger. En 2nde partie, les garçons ont été plus percutants. Bravo à eux, même si je suis conscients que le chantier reste énorme » reconnait Kamou Malo.

Yves OUEDRAOGO

Envoyé spécial à Marrakech

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