Les journalistes ont attendu dans leur véhicule avant de rebrousser chemin. © : Voro Korahiré pour Sidwaya Sport. Editions Sidwaya.

Alors qu’ils ont été mandatés pour la couverture du match de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2023 entre l’Eswatini et le Burkina Faso à Johannesburg, les journalistes burkinabè ont été empêchés d’accéder au FNB Stadium car leurs noms ne figuraient pas sur la liste transmise par la délégation de leur pays aux chargés du contrôle d’accès. Une situation qui a suscité indignation et incompréhension au sein des hommes de presse qui n’ont pas pu faire convenablement leur travail.

« C’est la première fois, depuis que j’effectue des missions, qu’une mission est aussi bâclée », s’indigne Jérôme Tiendrébéogo, président de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB). Il fait partie des journalistes qui n’ont pas eu accès au stade pour la couverture du match Eswatini-Burkina Faso comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2023.

Les journalistes burkinabè auront parcouru les milliers de kilomètres pour rallier l’Afrique du sud pour rien.  La cause au protocole COVID-19 en vigueur dans ce pays et des insuffisances dans l’organisation de la partie burkinabè.

« C’est la seule mission où jusqu’à 48h du retour on ne sait pas qui en est le chef. On dit que monsieur X et lorsqu’on l’approche il dit que ce n’est pas lui mais plutôt monsieur Y et Y dit de voir Z », regrette Jérôme Tiendrébéogo. Un sentiment de frustration partagé par ses confrères qui ont dû se résoudre à ne suivre que la seconde partie de la rencontre à la télévision.

« Il faut savoir prioriser car je sais que parmi les 55 personnes qui sont entrées, il y en a qui sont là juste pour le plaisir de suivre le match », s’indigne le président de l’AJSB, Jérôme Tiendrébéogo. © : Voro Korahiré pour Sidwaya Sport. Editions Sidwaya.

C’est à 24h du match que les journalistes ont été approchés par des responsables de la FBF qui leur ont signifié que conformément au protocole sanitaire en vigueur, seules 50 places sont accordées à la délégation burkinabè. Les Etalons, leur staff et autre personnel lié en prendrait 40.

Sur les dix places restantes, les journalistes n’en n’auront qu’une seule, le reste étant pour d’autres personnes. Après des tractations, il est ressorti que cinq autres places seraient accordées aux Burkinabè, ce qui fut fait. Mais à la grande surprise des six journalistes, seule une place de plus leur est attribuée. Et cela ils ne l’apprendront que sur le trajet du stade.

Promesse leur est faite que cinq autres places sont en négociation et qu’elles leur seraient attribuées. Des places qui ne viendront jamais. Leur véhicule est bloqué à l’entrée par les services de contrôle. Commencent alors de longues minutes de discussion entre les hommes de presse et ces derniers qui expliquent qu’ils s’en tiendraient à la liste qui leur a été transmise par les responsables burkinabè.

Presque deux heures durant, les professionnels des médias ont attendu hors du stade en vain, espérant que la situation se décante. Plus aucun responsable ne se souciera de leur sort. Et c’est avec amertume que ces derniers se sont résolus à regagner leur hôtel, juste avant la fin de la première période.

Voro KORAHIRE

(Envoyé spécial à Johannesburg)

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