Le joueur du FC Valenciennes, d'origine ivoiro-burkinabè, Moussa Guel.

Pur produit de la formation d’élite française de Lorient, Moussa Guel est le fils de l’ancien international ivoirien Tchiressoua Guel et actuel sociétaire du club français Valenciennes. Il ne jure que par le Burkina. Cet attaquant percutant veut porter les couleurs du pays des Hommes intègres. Il l’a révélé dans dans cet entretien avec Sidwaya sport.

Sidwaya Sport (S.S.): Qui est Moussa Guel ?

Moussa Guel (M.G.): Je suis un jeune footballeur ivoiro-burkinabé de 22 ans ayant fait ses gammes et ayant grandi en Europe d’un papa footballeur et d’une mère dans le milieu médical. Moussa Guel est un garçon qui sait d’où il vient, et très attachant.

S.S.: Comment es-tu venu dans le football ?

M.G.: Je suis venu dans le football un peu à la manière de tous. J’ai commencé par cet amour du ballon rond. Cela s’est par la suite concrétisé avec mon inscription à l’école de football par mes parents. Ensuite, j’ai continué à gravir les échelons, à avancer d’étape en étape avant d’être ce que je suis aujourd’hui.

S.S.: Quels sont les clubs par où tu es passé ?

M.G.: De 2009 à 2019, j’étais au FC Lorient. C’est ce club qui m’a formé. C’est aussi là-bas que je suis passé pro. C’est également à Lorient que j’ai fait mes premières apparitions au haut niveau avant d’être prêté à Quevilly pour la saison 2019-2020. Après, je suis allé  à Valenciennes à la suite de ce premier prêt avant de faire l’objet d’un autre la saison passée à Red Star avec l’ex international sénégalais Habib Beye.

S.S.: Le fait d’être le fils de Guel Tchiressoua t’a-t-il facilité ou compliqué les choses dans ton cursus footballistique ?

M.G.: Je dirai les deux à la fois. D’abord, ça te met de la pression qui peut être à des moments négatifs, mais, la majorité du temps, c’est une pression positive qui permet de se surpasser. C’est également et surtout une fierté de porter ce patronyme.

S.S.: En termes de bilan, que peut-on retenir de ta saison qui vient de s’achever ?

M.G.: Collectivement, ce fut une saison contrastée due au résultat qui était mauvais en début d’année, mais, plus satisfaisant en fin de saison. Personnellement, je qualifie ma saison de très satisfaisante. J’ai joué 34 matchs dont 29 en tant que titulaire au milieu de terrain avec 4 buts et 2 passes décisives.

S.S.: Tu es de retour de prêt à Valenciennes, quel sera ton objectif ?

M.G.: Malgré ma bonne saison, Valenciennes n’a pas de réel plan me concernant. La préparation et l’avenir nous dira. J’ai eu des propositions que nous allons étudier et l’on verra.

S.S.: Quelles sont tes qualités ?

M.G.: Ma plus grande qualité est ma capacité à déséquilibrer l’adversaire par la passe et surtout avec la percussion.

S.S.: Et dans quel domaine dois-tu travailler pour t’améliorer ?

M.G.: Le domaine dans lequel je pourrai m’améliorer serait d’avoir davantage de « stats ».

S.S.: As-tu un club de rêve ?

M.G.: Pas en tant que tel, seulement, j’aimerai jouer au plus haut niveau. Pour y arriver, il  faut que je me  donne les moyens.

S.S.: Qui est ton idole ?

M.G.: Je n’idolâtre personne, sauf Allah. J’ai par contre des références, notamment Eden Hazard. Lui et moi partageons des similitudes dans le style de joueur. Je fais allusion à la taille, au centre de gravité bas, à la percussion, ce style de joueur proche du sol et véloce.

S.S.: Qu’aimes-tu dans la vie à part le football ?

M.G.: A part le football, je suis un amoureux de jeu vidéo. Je joue beaucoup à Call of Duty et autres jeux du style. J’aime aussi profiter de ma famille et des miens.

S.S.: Entretiens-tu des relations avec des footballeurs burkinabè ? Si oui, lesquels ?

M.G.: Oui, j’ai d’étroites relations avec Gustavo Sangaré avec qui j’étais à Quevilly. C’est un très bon ami à moi.

S.S.: Connais-tu le Burkina ?

M.G.: Je connais le Burkina de ce que mon papa et ma famille m’ont dit et montré. Ce sont les frères de papa qui m’en parlent beaucoup souvent. Son frère qui est à Bobo-Dioulasso  me montre la vie là-bas et m’en parle. Le mieux serait de le découvrir de moi-même. C’est ce que je compte faire.

S.S.: Connais-tu un peu le football burkinabè ?

M.G.: Je n’ai pas de lien avec le football burkinabé à part la sélection nationale que je suis particulièrement.

S.S.: Malgré ses origines burkinabè, ton père avait choisi de porter les couleurs de la Côte d’Ivoire. T’as-tu déjà expliqué pourquoi ce choix ?

M.G.: Non, il ne m’a pas expliqué ce choix. Mais, je me suis dit qu’ayant grandi à Abobo, ayant fait ses gammes dans le championnat ivoirien et également ayant la nationalité, il a choisi de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Sentiment légitime au vu de son parcours je pense.

S.S.: Vas-tu opter comme lui, ou bien le Burkina peut-il compter sur toi ?

M.G.: Ayant le même prénom que mon grand-père Moussa et de nombreux traits de ressemblance avec lui, je me sens l’envie de rejoindre le pays natal de mon grand-père Moussa. Notamment de le découvrir et pourquoi pas y porter les couleurs si la sélection nationale me fait appel. Occasion de révéler que je me sens prêt à défendre les couleurs du Burkina. Ce sera l’occasion pour la première fois de créer un lien avec le public sportif burkinabé, en espérant le meilleur pour le football burkinabé et la sélection nationale.

Interview réalisée par

Yves OUEDRAOGO

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