Au terme d’une participation historique à la coupe d’Afrique de rugby, les Burkinabè ont regagné le bercail avec dans leurs effets, deux trophées d’homme de match.
Si l’aventure s’est arrêtée en quarts de finale et la qualification à la coupe du monde remise à plus tard, l’avenir s’annonce promoteur au regard de la jeunesse de cette formation et du potentiel des hommes qui la constituent.
Des hommes qui, avec cette nouvelle expérience, ont franchi un palier et n’entendent pas redescendre, déterminés à poursuivre la progression pour peu qu’ils bénéficient de l’accompagnement nécessaire à cet effet.
Honorable ! Tel a été le parcours de l’équipe nationale burkinabè de rugby depuis les pré-qualifications entamées en juin 2021 jusqu’au dernier match de classement le 10 juillet 2022.
Après les confrontations à Ouagadougou contre le Burundi et le Cameroun, le Burkina Faso accède aux phases de groupes où il retrouve des équipes comme le Zimbabwe et la Tunisie.
A l’issue de la double explication contre les Zimbabwéens et le forfait des Tunisiens, les Burkinabè se qualifient pour la phase finale de la coupe d’Afrique qualificative pour la coupe du monde de rugby.
Et cela, seulement une année après s’être affiliés à World rugby. Mais à ce niveau, le petit poucet burkinabè qui se retrouve parmi la crème du rugby africain, savait la tâche à venir difficile. Pour faire bonne impression, un premier stage de trois semaines à Toulouse a donc permis à l’équipe de travailler sa condition physique, avant de se lancer dans la bataille.
« Ceci ,car nous savions que nous aurions affaire à de grosses équipes qui jouent toute l’année, ce qui n’est pas notre cas au Burkina Faso », a indiqué le capitaine des Etalons rugby, Stéphane Bationo.
Pour le résumé du tournoi, l’on retiendra une bonne première période contre la Namibie, un avantage au score à la pause contre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. « Mais l’expérience de ces équipes a fini par avoir raison de la fougue de notre jeune formation », a expliqué le capitaine qui juge cependant le bilan un peu mitigé ,car estimant qu’il y avait de la place pour gagner un match.
Plus d’accompagnement
Malgré tout, Kassoum Démé et Abdoul Gafour Karambiri ont été désignés hommes de match dans les rencontres face à la Côte d’ivoire et le Sénégal. Pour le 10 des Etalons, Kasoum Démé, cette distinction est la reconnaissance qu’il a donné le meilleur de lui et qu’il est sur le bon chemin.
« Mais je retiens de cette compétition que nous avons du chemin à faire en termes de travail car, il nous a manqué en plus, de l’expérience, le physique », a-t-il dit. Pour sa part Abdoul Gafour Karambiri dit avoir vécu cette aventure comme un rêve qui s’est réalisé.
« J’ai beaucoup appris aussi bien des adversaires que de mes coéquipiers dont le capitaine qui a été mon entraineur quand j’étais plus jeune. C’est génial d’être homme de match mais ce trophée n’est rien, si tu ne gagnes pas collectivement », a soutenu le jeune rugbyman.
Et pour gagner collectivement, le capitaine Stéphane Bationo et ses camarades plaident pour un accompagnement adéquat en moyens matériels et en infrastructures.
« Nous espérons que la fédération va se battre avec le ministère pour nous permettre d’avoir des infrastructures, ne serait-ce qu’un terrain dédié au rugby pour nous permettre de continuer à titiller ces grandes nations car, nous n’aimerions pas redescendre », a insisté Stéphane Bationo.
Les prochaines échéances seront les pré-qualifications du rugby à sept en juin prochain. Mais dans l’immédiat, a confié le capitaine, l’entraineur de l’équipe qui est Sud-africain est au four et au moulin pour leur trouver des stages un peu partout pour permettre à l’équipe de se regrouper le plus rapidement possible afin de participer à d’autres tournois.
Voro KORAHIRE