Au-delà des pelouses où les footballeurs burkinabè se comportent tant bien que mal avec de résultats probants, il faudra désormais compter avec le volet administratif.

Sur ce plan, le football burkinabè est en train de battre des records. Il s’agit du nombre de contrats proposés par la Fédération burkinabè de football (FBF). En effet, 28 contrats ont été envoyés au département de tutelle pour approbation.

Il est vrai que le football est le sport roi. Il est budgétivore et nul ne l’ignore. Mais, il y a lieu de reconnaitre que les 28 contrats que propose l’instance suprême du football burkinabè à l’Etat burkinabè est excessif et pas du tout raisonnable.

Si l’on sait que pour ces contrats, le plus bas avoisine le million et le plus cher payé est de l’ordre de 10 millions F CFA, sans compter la rémunération du sélectionneur national des Etalons A, inutile donc de faire usage d’une calculatrice pour en déduire que les contrats des prestataires de la « fédé », que l’argent du contribuable doit servir à payer, va couter mensuellement au bas mot près de 70 millions de F CFA.

Nous sommes d’accord que l’Etat se charge du paiement des salaires des entraineurs des différentes catégories des Etalons, mais, à quoi riment des contrats pour les détecteurs nationaux pour emprunter le terme (ceux chargés de faire le tour du monde pour détecter des talents burkinabè) et celui des intendants de la fédération pour ne citer qu’eux?

Pendant ce temps, les entraineurs nationaux comme ceux de l’athlétisme, qui essuient la poussière avec leurs poulains pour nous ramener des médailles, n’ont même pas 50 000 F CFA. Ils sont même souvent obligés de mettre la main à la poche pour satisfaire certains besoins primaires de leurs athlètes.

Le hic est que ces contrats n’ont pas fait l’objet de discussion préalable avec le pourvoyeur d’argent qui est le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi. Mis devant le fait accompli, que faire ?

Même pour la préparation des Etalons au CHAN, un budget de 200 millions F CFA a été déposé sur la table du ministère en charge des sports. Face à la réticence de la tutelle, cette somme a été revue à la baisse et serait de l’ordre de près de 160 millions F CFA.

En attendant que cette somme soit débloquée, la FBF ne peut-elle pas faire souffrir ses caisses en sacrifiant quelques petits millions pour que Oscar Barro puisse entamer sa préparation ?

Ne peut-on pas soustraire quelques bribes de millions sur l’argent de la 4e place des Etalons lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations afin que les Etalons locaux entament leur préparation ?

Vivement, les textes relatifs à la loi 050 pour orienter et régir le sport au Burkina Faso.

Yves OUEDRAOGO

Laisser un commentaire