Lettre du sportif. Image d'illustration

Cher Cousin,
Je voulais saluer cette période charnière pour le sport burkinabè. En effet, pas mal d’athlètes burkinabè de diverses disciplines sportives sont dispersés un peu partout dans le monde pour la défense de la mère patrie, aussi bien dans des compétitions mondiales que continentales.

Mais, les échos qui me parviennent sont rassurants, car, presque toutes les disciplines comme l’athlétisme, le vovinam viet vo dao, le vovietnam, le taekwondo, le judo et que sais-je encore ne reviendront pas bredouilles. Chacune regagnera le bercail avec des médailles.

Toute chose qui traduit la vitalité de cette jeunesse intrépide, malgré un contexte difficile marqué par l’insécurité. Je voulais te joindre ma voix pour féliciter tous ces athlètes qui ont permis au Ditanyè d’être entonné un peu partout dans le monde.

Couse, parlons maintenant de ce qui fait l’actualité ces dernières heures. Il s’agit de l’explosion (pour emprunter le mot d’un confrère) du milliard de la 4e place des Étalons lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations.

Je fais fi de la clé de répartition qui a permis aux clubs et à des associations de passer à la caisse. Mais, je ne peux passer sous silence l’attitude la Fédération burkinabè de football. Elle s’est permise de se partager quelques millions de cet argent. Je suis déçu et je me demande si chacun ne se bat pas pour sa poche.

De toi à moi Couse, une fédération sérieuse, qui prône son autonomie, doit-elle se permettre cela si l’on sait qu’il y a des réalisations en attente ? Oui, on me dira que de telles pratiques se font dans certains pays, même de la sous-région. Certes, mais je réagirai que ces pays et nous n’avions pas les mêmes réalités. Car, chez nous, les préparations des équipes nationales sont bâclées par manque de moyens. Par exemple, les Étalons dames n’ont pas été récompensés à la hauteur de leurs efforts.

En plus, chez nous, des infrastructures comme le COMET ont besoin d’un petit coup de balai pour retrouver un petit rayonnement.

En somme, l’attitude de la Fédé est le signe d’un manque de vision et de plan stratégique pour le développement du football. Sinon, avec cette somme, les dirigeants pouvaient faire de bons investissements en termes d’infrastructures, de formations et d’organisations des clubs et du championnat.

Bref, vivement qu’un jour, nous ayons des premiers responsables qui donnent l’exemple par des actes concrets au-delà du discours politicien. Ainsi va le football burkinabè. Allons seulement.

Porte-toi bien.
Par ton Cousin.

Laisser un commentaire