Le staff technique des Étalons s’est agrandi avec la présence d’un ostéopathe. Maurice Pétin est un kinésithérapeute-ostéopathe français. Ostéopathe depuis 1980 et kinésithérapeute depuis 1971, il est un spécialiste de la traumatologie sportive et des rééducations du dos. Ce septuagénaire a beaucoup travaillé en clubs aussi bien de rugby, de cyclisme, de football et est le responsable de l’équipe de France de gymnastique. Il parle de l’ostéopathie et de son rôle au sein de l’équipe fanion du Burkina.

Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

C’est permettre aux énergies de circuler. C’est-à-dire, définir les ralentissements et les levées et cela dans plusieurs systèmes. Par exemple, le système crânien qui touche le rythme respiratoire primaire. Pour les personnes, tout ce qui est question lymphatique, viscérale et structurelle. L’ostéopathie s’occupe du corps entier, tient compte de tout et cherche la cause.

Combien de cas aviez-vous déjà traité dans la formation des Etalons pour le présent stage ?

Il y a par exemple Issoufou Dayo qui avait un hématome. Les techniques ostéopathiques sont une grande aide pour la kinésithérapie parce que finalement, l’ostéopathie et la kinésithérapie s’ajoutent sur le phénomène de la guérison. L’une est plus localisée et l’autre est plus à distance. Mais on ne peut absolument dire que ce sont des techniques qui s’opposent. Pour les gens qui sont fatigués pour la récupération, on fait un traitement ostéopathique généralisé pour qu’il se détende, pour qu’il puisse récupérer vite. Ce qui marche très bien, ce sont les joueurs un peu fatigués et qui ont une diminution de sommeil.

Quelle étude faut-il faire pour être ostéopathe ?

Je suis de l’ancienne école. J’ai fait 8 ans d’études. Mais, finalement, on s’aperçoit que l’ostéopathie est une science en développement. J’ai suivi le développement depuis les années 80. Par exemple en crânien, j’ai fait 2 écoles en plus. On est obligé de se former continuellement. Malgré mon âge, les jeunes viennent avec des techniques nouvelles et je suis obligé de me réajuster tout le temps et de leur proposer mon expérience. Les jeunes finalement aiment beaucoup travailler avec des anciens comme moi parce que j’ai de petites expériences personnelles plus élevées.

Combien d’ostéopathes compte le Burkina et pourquoi le choix du Burkina ?

Là, je suis complètement marginal de cela. C’est une erreur de ma part. Au Burkina, il n’y a pas d’ostéopathe. Je suis venu là, d’abord pour un ami, M. Velud. Je suis tombé amoureux des footballeurs africains parce que j’aime leur manière d’être. Et j’aimerais que mon expérience avec le Burkina Faso permette non pas à Maurice Pétin mais à l’ostéopathie d’être connue, reconnue dans ce pays et tout cela par mon sentiment que j’éprouve pour eux.

Entretien réalisé par

Yves OUEDRAOGO

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