Souleymane Koné se débrouille également dans la mécanique d’engins à deux roux.

Le cyclisme est la deuxième discipline la plus cotée au Burkina Faso après le football. Mais malgré cet état de fait, bon nombre sont des acteurs qui, dans le besoin de se réaliser, sont amenés à exercer un second métier.

Que ce soit l’avenue Charles -De- Gaulle ou sur les routes du Tour international du Faso, la petite reine burkinabè draine du monde. Cependant, force est de reconnaitre que les principaux acteurs, à savoir les cyclistes se créent d’autres occupations en plus du vélo, parce que celui-ci ne nourrit pas forcément son homme. Il n’est pas rare de voir un cycliste professionnel exercer simultanément un second métier pour pouvoir joindre les deux bouts. C’est le cas de Daouda Soulama, sociétaire du RCK.

Le natif de Banfora s’est aussi investi dans la filière des œufs. En partenariat avec son oncle, le champion régional des Haut-Bassin de 2018 est un grossiste qui livre ses œufs aux restaurants, bistros, pâtisseries et à des vendeurs ambulants. Selon ses témoignages, ce petit commerce lui est d’un grand soutien. A l’en croire, grâce à ces deux sources de revenu, il a pu acquérir un moyen de déplacement et une parcelle non-lotie. La pratique du vélo et le commerce lui permettent également de soutenir ses géniteurs et ses frères. Le cycliste Souleymane Koné est mécanicien.

La mécanique est d’ailleurs le métier qui l’a emmené dans le cyclisme. Actuel sociétaire du RCK, c’est à Makafa, dans la capitale de la région des Cascades qu’il a découvert le vélo. Champion du Burkina en 2018, il s’est d’abord révélé quelques semaines plutôt sur le continent africain en remportant le classement général du . La réparation des engins à deux roux, il l’exerce après ses entrainements dans l’atelier d’une personne. Selon lui, ce second métier contribue beaucoup à subvenir aux besoins de sa famille. Son objectif est de parvenir à ouvrir son propre atelier.

De petits métiers qui sauvent

Harouna Ilboudo, fait également parti des cyclistes qui se débrouillent dans le secteur informel. Propriétaire d’une boutique de quincaillerie, il avoue y tirer ses principales sources de revenus financières.

Daouda Soulama exerce dans la vente d’œufs en gros

« Le vélo, c’est une question de passion. C’est grâce à cette activité que je me suis installé à Ouagadougou. La quincaillerie me permet de m’occuper à mes temps libres, surtout lorsqu’il n’y a pas de compétition en vue », affirme le coureur de l’AJCK. Né le 31 décembre 1986 il a été le vainqueur du tour du Faso en 2016. Précédemment à ce brillant accessit, il a, auparavant remporté en 2011, la Boucle du coton. Bachirou Nikiéma, militaire tout comme son ainé Abdoul Aziz Nikiéma, et il évolue à l’USFA.

Dans ce club de l’armée, il ne perçoit que l’unique salaire de soldat. Toutefois, selon lui, grâce aux primes qui lui sont versées à travers les compétitions de cyclisme, il parvient à mieux s’occuper de sa famille. Le sociétaire de l’USFA a actuellement l’un des meilleurs palmarès du cyclisme Burkinabè. En effet, Bachirou Nikiéma a connu ses premières sélections en équipe nationale du Burkina Faso en . En , il s’est révélé lors du Tour du Faso en réalisant quatre tops 10.

En octobre de la même année, il a remporté deux étapes puis la victoire finale du Tour de Guinée, avec en prime, les titres de meilleur grimpeur et de meilleur sprinteur. En , il a réalisé deux podiums d’étape sur le au mois d’avril. En août, il s’est imposé sur la dernière étape du Tour de la RDC, dans la capitale Kinshasa. Peu de temps après, il a participé aux de , où il a terminé dixième de la course en ligne. En septembre, il s’est classé troisième de la première étape du , puis remporté le Grand Prix de la ville d’Abidjan

Pengdwendé Achille OUEDRAOGO

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